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Chère camarade, cher camarade,
Ce 1er mai, nous étions nombreux dans les rues de France à répondre à l’appel des syndicats. Militants, sympathisants de la gauche et des écologistes, nous étions rassemblés, pour défendre l’emploi, les salaires, les retraites et la dignité au travail. Dans l’ensemble du pays, ces défilés se sont déroulés dans le calme et la fraternité. Les trois chefs de TO, étions à Dunkerque avec les salariés d’Arcelor Mittal et l’accueil a été chaleureux.
A Paris, comme chaque année, nos élus et militants des Fédérations franciliennes étaient présents et tenaient un stand. Ce rassemblement enthousiaste et joyeux a été violemment pris à partie par des groupuscules extrémistes et des black blocks. Nos camarades ont été d’abord agressés verbalement, avant de subir un assaut et des tirs de mortiers pour certains. Toutes et tous sont choqués, deux camarades parisiens notamment, Orianne et Noah, ont été blessés, heureusement sans gravité, et plusieurs de nos élus, comme Corinne Narassiguin, Lamia El Araje, Emmanuel Grégoire, Chloé Ridel et d’autres, ont été lâchement visés. Jérôme Guedj, Emma Rafowicz, ont été honteusement assimilés par certains aux crimes de Netanyahu.
En notre nom à toutes et tous, je les assure de notre solidarité totale et de notre amitié. Je veux aussi les remercier, d’avoir été présents avant, mais aussi après cet évènement inacceptable, d’avoir tenu bon pour clamer haut et fort que cette violence ne nous fera jamais reculer ! Nous ne nous laisserons jamais intimider par ceux qui ont le chaos comme seule méthode et l’anonymat comme seul courage.
Je veux remercier notre service d’ordre, les permanents du Parti, et les militants qui se sont courageusement interposés. Leur sang-froid et leur professionnalisme dans ce moment difficile ont permis d’éviter le pire. Ils font notre fierté.
Je veux enfin remercier toutes celles et tous ceux, partenaires de la gauche et au-delà, qui nous ont depuis témoigné de leur soutien sans réserve.
Une suite judiciaire sera donnée à ces agressions. Nous ne laisserons rien passer. Des plaintes ont dès hier été déposées et le procureur de la République saisi. Je ne tolérerai aucune attaque contre nos militants et militantes et plus globalement aucune violence lors de ces rassemblements qui ont façonné notre histoire et celle de la gauche. Je crois en une gauche qui débat, une gauche qui défend ses idées avec la force de la conviction, pas celle des poings. Ces groupes violents n’ont rien à faire dans nos cortèges. Par leurs actes, ils abîment les combats des syndicats et de la gauche, et font le jeu de nos adversaires en contribuant à invisibiliser les revendications des salariés !
Chers camarades, ne doutons pas que si nous sommes ainsi pris à parti, c’est bien parce que notre voix porte et compte de nouveau ; parce que l’avenir de la gauche passe par notre engagement et notre capacité à apporter des solutions au pays. Notre place est donc plus que jamais dans la rue, au cœur de la gauche et au milieu des salariés.
Par notre histoire, nos valeurs, nos luttes et nos conquêtes sociales, nous sommes fiers d’être socialistes. Nous savons d’où nous venons et pour qui nous nous battons.
Olivier Faure.
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