Voici un nouvel épisode de Boussole avec de la gratitude pour Bernard Werber, un joli article du média l’ADN sur le sommet de l’attention et une question.

D’UN FICHIER « JUS DE CERVEAU » À UN CARNET DE LA CURIOSITÉ
Sans Bernard Werber, mon nouveau carnet, le Carnet de la Curiosité, n’existerait tout simplement pas. Ce carnet, disponible à partir du 31 mars en précommandes via cette liste d’attente, permet de transformer des découvertes quotidiennes (podcasts, lectures, vidéos) en connaissances durables.
Je travaille dessus depuis des mois, inspiré par un de mes écrivains préférés, Bernard Werber. Via le podcast Métamorphose, j’ai eu le plaisir d’interviewer en octobre l’auteur des Fourmis, des Thanatonautes et de dizaines d’autres livres.
J’ai demandé à Bernard comment il apprenait, une de mes questions préférées car elle révèle souvent des habitudes surprenantes. Bernard m’a alors parlé de son fichier Word « jus de cerveau » dans lequel il écrit, entre 15 minutes et 1 heure, chaque jour ses réflexions et apprentissages depuis 1991 !
J’ai compris ici qu’avec sa philosophie, la créativité n’est pas une question d’inspiration, mais d’organisation.
Je me suis décidé à créer un fichier similaire le 24 novembre dernier et j’ai adoré le principe. À force de le remplir tous les jours, j’ai eu envie de créer un carnet autour d’un concept de notes intelligentes : des notes qui poussent le cerveau à réfléchir quand on les écrit.
Chaque note est structurée de la manière suivante :
Cette structure permet de créer des notes :
- Autonomes : chaque note doit pouvoir être comprise sans avoir besoin de consulter d’autres notes. C’est comme créer une recette de cuisine complète – elle doit inclure tous les ingrédients et étapes nécessaires. Par exemple, votre note sur « lancer ma micro-entreprise » doit être autonome et inclure dans un texte concis l’essentiel : définition du statut juridique, points de vigilance, exemples concrets et priorités stratégique, le tout écrit de façon à ce que quelqu’un qui découvre uniquement cette note puisse comprendre le concept et passer à l’action.
- Interconnectées : plus vous utilisez le carnet, plus vous allez voir des liens apparaître entre les notes. Pour chaque nouvelle note, posez-vous les questions suivantes : « comment ce concept dialogue-t-il avec mes autres notes ?« , « quels projets passés auraient pu bénéficier de cette idée ?« , « quelles sont les situations où ce concept ne fonctionne pas ? » ou “comment est-ce que cette note explique une note qui est déjà dans mon système ?”.
- Pédagogiques : grâce à la section « Si je devais l’expliquer à un enfant« , nous appliquons une contrainte sur la note. Quand on doit expliquer quelque chose à un enfant, on est obligé d’aller à l’essentiel et d’utiliser des mots simples. En reformulant le concept de manière simple, on se l’approprie aussi vraiment. C’est comme créer une deuxième version, plus accessible, de la même idée, ce qui renforce sa compréhension et sa mémorisation.
Inscrivez-vous sur la liste d’attente pour découvrir lundi prochain le Carnet de la Curiosité (250 exemplaires seront disponibles) ! Et encore merci à Bernard Werber !

UN JOLI ARTICLE DU MÉDIA L’ADN SUR LE SOMMET DE L’ATTENTION
Le média L’ADN vient de donner de la visibilité au sommet de l’attention, un projet de coeur. Cet sommet a notamment été inspiré par le livre On vous vole votre attention du journaliste Johann Hari. Après avoir édité la version française de ce livre, j’ai voulu apporter ma petite contribution à la rébellion de l’attention..
Merci à L’ADN pour ces jolis mots ! Voici le début de l’article :
« Et s’il y avait un lien direct entre les épidémies d’obésité et de solitude, la multiplication des troubles de la santé mentale des jeunes et le réchauffement climatique ? Et si ce lien n’était autre que notre manque d’attention ?
C’est en tout cas la théorie du vidéaste Victor Fersing et de l’entrepreneur Alexandre Dana : pour eux, les écrans, les réseaux sociaux, la publicité – entre autres grands capteurs à attention – ont si bien réussi leur mission d’accaparement de notre temps de cerveau disponible que nous sommes devenus collectivement incapables d’adresser les grands problèmes de notre époque.
Autrement dit, à force de regarder des vidéos de chatons sur TikTok, on n’a plus le temps et l’énergie nécessaires pour endiguer l’extinction de la biodiversité…
Pour mieux comprendre cette guerre menée par le capitalisme et les géants de la Tech contre nos cerveaux (et son système de récompense), les deux hommes ont imaginé une expérience collective intitulée « Le sommet de l’attention ». L’idée est simple : visionner à plusieurs trois vidéos, sur trois thématiques liées à la crise de l’attention. etc. »
La suite est à lire ici.

LA QUESTION DE CAMILLE CLAUDEL
Est-ce que je garde les yeux ouverts ? Est-ce que j’observe bien les retours sur mon projet, les avis de mes clients ou tout autre détail utile ?
Je tire ici mon inspiration de Camille Claudel, sculptrice française (1864-1943), élève puis collaboratrice de Rodin. Son talent exceptionnel se révéla dès l’enfance. Elle créa des œuvres puissantes comme L’Âge mûr et La Valse, développant un style unique mêlant réalisme émotionnel et symbolisme. Sa relation passionnée avec Rodin, puis sa rupture douloureuse, marquèrent sa vie et son art. Internée en 1913 dans un asile psychiatrique, elle y resta 30 ans jusqu’à sa mort, malgré les protestations de certains proches. Longtemps dans l’ombre de Rodin, son génie est aujourd’hui pleinement reconnu.
Pour apprendre, Camille Claudel pratiquait l’observation obsessionnelle du mouvement. Elle pouvait passer des heures à étudier les gestes du quotidien, les positions des corps, les expressions fugaces. Elle travaillait souvent la nuit, dans une quête perpétuelle de perfection, multipliant les versions d’une même œuvre jusqu’à capturer l’exact moment, l’émotion précise qu’elle recherchait. « Il faut toujours avoir un modèle et le voir de tous les côtés », disait-elle.
Gardons les yeux ouverts !
Belle semaine à toutes et à tous,
Alexandre Dana