Il pleut dehors, on est mieux à l’intérieur 
Le marketing est puissant.
Parfois, il est tellement puissant qu’il crée de nouvelles croyances.
Depuis des années, les créateurs de contenu vendent l’idée séduisante de « vivre de sa passion ».
Résultat : beaucoup de gens croient désormais qu’ils ont besoin d’une passion pour créer un business.
Mais la vérité, c’est qu’une passion est rarement un bon point de départ.
À 7 ans, je ne disais pas à mes parents : « plus tard, j’enseignerai le marketing sur internet ! »
Cette thématique, je ne l’ai même pas choisie.
Quand j’étais ado, je lançais des blogs sur tout ce qui m’intéressait :
L’iPad, Linux, Google, le BlackBerry (très visionnaire celui-là), les services en ligne…
Aucun n’a marché, sauf celui qui parlait de marketing et de création de contenu.
C’est comme ça que j’ai trouvé ma thématique.
La plupart des entrepreneurs ne choisissent pas leur marché.
Ils le découvrent, souvent par hasard, à la suite de plusieurs années de tentatives ratées et de tests hasardeux.
Trouver son marché n’est pas un processus clair et défini.
C’est un cheminement chaotique, plein de surprises et de rebondissements.
Aujourd’hui, il vit à Dubai et génère des dizaines de milliers d’euros par mois en accompagnant la croissance de certains des meilleurs web-entrepreneurs francophones.
S’il avait suivi sa passion, il serait toujours en train de jouer pour des messes.
Mais il a choisi de saisir les opportunités qui ont croisé sa route, de construire sa valeur en fonction des besoins de ses clients et il a créé une boite prometteuse.
Il y a aussi
Morgan, qui s’est lancé dans le conseil pour les fonctionnaires territoriaux. Ce n’était pas sa passion, mais il y avait un marché et il a saisi l’opportunité.
Ou
Théo, qui aide les hommes à se libérer de l’addiction à la pornographie.
Si tu n’as pas de passion, tant mieux.
Ce sera encore plus facile de trouver ta voie.
Tu n’auras pas, comme tant d’autres, à sacrifier ton rêve de percer dans la musique.
Tu n’auras pas à transformer quelque chose que tu faisais par plaisir en quelque chose que tu fais par devoir.
Tu n’auras pas à gérer les difficultés qui viennent quand on mélange l’amour et l’argent.
Si tu n’as pas de passion, tu peux concentrer toute ton attention sur le reste.
Trouver le domaine dans lequel tu as ta place, à la croisée :
- De ce qui t’intéresse (ou pas)
- De ce dans quoi tu es bon
- De ce qui rapporte (= répond à un besoin de marché pour lequel les gens sont prêts à payer).
Si tu n’as pas de passion, voici sur quoi focaliser ton attention :
Concentre-toi sur une mission qui a du sens et dans laquelle tu es bon.
Au lieu de partir de toi, pars des besoins de ton audience, et demande-toi quelle est la meilleure manière de les servir…
Et comment tu peux utiliser tes compétences uniques (ce qui te différencie des autres) pour le faire.
Au lieu de te baser sur un ressenti intérieur (ce qui me passionne)…
Tu te bases sur une demande extérieure (de quoi mes clients ont besoin).
Tu gagnes en clarté et ta mission devient limpide.
Mais sans passion, comment trouver du plaisir dans mon travail ?
C’est là qu’est le plus gros malentendu.
Vivre de sa passion est souvent le meilleur moyen de réduire sa passion à néant.
Parce que quand ce que tu fais par plaisir devient un devoir, tu perds la motivation intrinsèque.
Et ta passion devient un travail comme un autre.
La clé, c’est de trouver du plaisir dans le process.
Au lieu de te forcer à t’intéresser à un sujet…
Travaille pour rendre le process le plus intéressant et agréable pour toi.
C’est pour ça que les méthodes de travail sont si importantes.
Ce que ne comprennent pas la plupart des formateurs en marketing, quand ils demandent à leurs élèves de faire des lancements lourds et pénibles, avec des challenges, des groupes WhatsApp, des webinaires et des appels clients.
En faisant ça, leurs élèves ont souvent de bons résultats au début… avant de se décourager très vite, parce que ces lancements sont chiants comme la pluie.
Alors ils se disent que le marketing, ce n’est pas pour eux, et ils arrêtent tout.
Au lieu de ça, s’ils avaient cherché le plaisir dans le process…
Ils auraient peut-être plutôt choisi de faire des petits produits, et de les lancer avec une mini page de vente et une séquence email simple, focalisée autour des arguments et de la méthode, plutôt que sur un empilement de techniques de vente.
Ils auraient pris beaucoup plus de plaisir, et ils auraient pu le répéter, encore et encore, et créer un business pérenne qui croît d’année en année.
J’ai rencontré assez d’entrepreneurs dégoûtés de leur passion pour le savoir :
L’important, ce n’est pas de « vivre de sa passion ».
L’important, c’est de passer une bonne journée.
Et de recommencer le lendemain.