Il n’y a rien de moins naturel que le mode de vie qui est devenu le standard dans la société occidentale :
Le projet qu’on nous propose consiste à passer son temps enfermé dans une petite boîte, en ne voyant la lumière du jour presque qu’à travers une vitre, à passer la plupart de ses journées en étant séparé de sa famille et des gens qu’on aime, pour travailler sur des projets qui ne sont pas les nôtres et dans lesquels il est très difficile de trouver du sens.
Ce mode de vie est complètement déconnecté de la nature, qu’on voit davantage sous la forme de photos et de vidéos au travers d’un écran qu’en vrai.
Il est déséquilibré, c’est-à-dire qu’il est rempli de carences :
Carence en aventures, que l’on compense en regardant des films ou des séries, ou en jouant à des jeux vidéo. Carence en activités physiques naturelles, qu’on compense par des activités physiques artificielles, dans une salle de gym. Carence en relations sociales authentiques, que l’on arrive de moins en moins à compenser…
Le pire, c’est que ce mode de vie procure à la plupart des gens juste de quoi vivre et de subsister à leurs besoins. C’est le pire, parce que c’est précisément ce qui décourage la plupart des gens d’essayer de vivre autrement :
Donne à quelqu’un une vie complètement déséquilibrée, dans laquelle il ne pourra jamais s’accomplir pleinement, et il cherchera par tous les moyens à s’en échapper le plus vite possible.
Mais si tu fais la même chose et que tu lui donnes en plus un tout petit peu de confort et un tout petit sentiment de stabilité, alors il y a beaucoup de chance qu’il calme ses ardeurs et qu’il s’y résigne.
C’est l’état du monde occidental aujourd’hui : rien d’assez insupportable, rien d’assez douloureux pour que tout le monde se mette à prendre la fuite. Mais rien non plus de vraiment satisfaisant et surtout, rien d’équilibré.
À vrai dire, les caractéristiques du mode de vie occidental moyen correspondent presque point par point à la plupart des causes de la dépression :
– Déconnexion d’un travail utile : on a besoin de sentir que notre travail a un sens.
– Déconnexion des autres : la solitude et l’absence de sentiment d’appartenance sont des déclencheurs de la dépression.
– Déconnexion des valeurs importantes : la perte de sens contribue à la dépression.
– Déconnexion avec la nature : les personnes qui vivent dans des quartiers plus verts ressentent moins de stress et de désespoir que les autres.
– Déconnexion de la maîtrise de son destin : les Amérindiens qui vivaient dans des réserves contrôlées par le gouvernement affichent des taux de suicide très élevés. Dans les réserves où ils contrôlaient leurs propres lois, leurs élections, leur police et leurs écoles, le problème ne se posait pas. Ils maîtrisaient leur destin et étaient moins enclins à mettre fin à leurs jours.
Ce n’est pas étonnant que l’on constate telle augmentation des chiffres de la dépression.
Si tu es malheureux :
– Soit on te propose des livres de développement personnel qui reportent la faute sur toi et te culpabilisent (c’est de ta faute parce que tu ne te lèves pas à 5 h du matin, parce que tu ne suis pas telle « routine matinale magique », parce que tu ne fais pas d’une salle de gym ta résidence principale, ou parce que tu es un raté ou un faible qui manque de force et de motivation) ;
– Soit on te propose des pilules qui ne régleront rien dans cet environnement toxique, mais qui anesthésieront la douleur qu’il génère.
Il est temps de réaliser que d’autres modes de vie sont possibles :
On peut même inventer sa propre façon de vivre. Ou passer quelques années à expérimenter des modes d’existence différents jusqu’à trouver celui qui est le bon pour soi et pour sa famille…
Le monde est grand, les possibilités sont infinies. Rien n’oblige à se conformer à l’un des modes de vie les plus déprimants au monde quand on pourrait aussi bien être voyageur à plein temps, patron de bar sur une plage sous les tropiques, en train de rénover une ferme sur une colline, entouré de moines taoïstes pour essayer de devenir sage, ou n’importe quoi d’autre.
Pendant plus de dix ans, j’ai vécu de façon différente. J’ai transformé mes rêves en réalités (j’ai voyagé à plein temps en faisant un tour du monde, j’ai vécu dans un chalet en Transylvanie, monté un bar en Thaïlande à 200 m de la plage, construit une maison en bois dans un village cambodgien, rénové deux fermes en Europe de l’Est…), puis j’ai pu faire la part des choses et me construire un mode de vie unique, que je me suis taillé sur mesure.
Si tu veux faire la même chose, je te recommande la lecture du Manuel des modes de vie originaux.
📷 La photo du jour :
Il fait encore beau ici…
Excellente journée à toi.
Jean Rivière.
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