Tukdam : être mort sans en avoir l’air

Cher(e) ami(e),

Quand cet homme^[1] meurt à l’hôpital de Zion, vers Chicago, en 1981, un phénomène extraordinaire s’est produit.

Aujourd’hui encore, le personnel médical de l’hôpital n’en revient toujours pas :

« Il ne respirait plus.
Plus un souffle d’air.
Ses pupilles étaient dilatées.
Il était cliniquement mort…
Pourtant, la zone autour de son cœur était chaude…
Vraiment très chaude. »
(Dr Ranulfo Sanchez, chirurgien et oncologue)

« Et cela est resté chaud pendant 2 à 3 jours après le décès ! »
(Dr Mitchell Levy, son médecin personnel)

Mais ils n’étaient pas au bout de leurs surprises.

Le corps de Rangjung Rigpai Dorje, était même redevenu souple.

Plus de 3 jours durant, il avait paradoxalement presque « meilleure mine qu’avant son décès ».

Sa dépouille fut ensuite rapatriée en Inde.

Pendant 49 jours, des cérémonies eurent lieu… sans que le corps ne montre aucun signe de décomposition ! 

Cet état, qui ne ressemble à aucune autre expérience médicale, est extrêmement rare.

Il ne s’est d’ailleurs produit qu’une dizaine de fois en cinq ans.

Mais il n’a pas manqué de questionner une petite poignée de scientifiques sur :

L’état de tukdam : être mort sans en avoir l’air… 

Ce phénomène si particulier est appelé « tukdam » chez les moines bouddhistes.

En tibétain, ce terme signifie « méditation ».

En effet, certains moines bouddhistes sont capables d’entrer dans cet état spirituel de transe méditative…

… et d’y rester pendant plusieurs jours après leur mort (clinique) !

Un peu comme si la conscience persistait dans le corps après la mort clinique.

Incompréhensible, non ?

D’un côté, ils présentent tous les signes cliniques de la mort : arrêt cardio-respiratoire, mort cérébrale…

… mais de l’autre, leur corps reste chaud au niveau du plexus solaire !

En plus, ils affichent un teint « radieux », leur peau reste « souple et élastique »…

Mais surtout, ils ne se décomposent pas aussi rapidement que le commun des mortels !

Les premiers signes n’apparaissent parfois que 15 jours après !

Avant cela, aucune odeur, RIEN ! (malgré la chaleur torride indienne !)

Un peu comme si quelque chose défiait ou repoussait les lois de la physique… 

Cette expérience choque la raison scientifique occidentale ! 

Le neuroscientifique américain Richard Davidson est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de la méditation.

Il dirige également le très influent Centre d’investigation Healthy Minds^[1].

En 2015, il voit un de ces amis moines bouddhistes entrer en tukdam dans un monastère du Wisconsin.

Il est totalement stupéfait.

Il raconte alors :

« Si j’étais entré par hasard dans la pièce, j’aurais cru qu’il était assis en profonde méditation ».

Mais surtout, il a ressenti intensément sa présence^[2].

Il n’en fallait pas davantage pour qu’il se lance, avec une équipe pluridisciplinaire, et 12 médecins tibétains, dans des recherches scientifiques sur ce phénomène post-mortem.

Il reçoit même le soutien du Dalaï-Lama pour lancer le Thukdam Project.

L’idée : « prouver » qu’une certaine forme de conscience subsiste même après la mort.

Un encéphalogramme plat…

À plusieurs reprises, les scientifiques de cette équipe pluridisciplinaire ont été autorisés à examiner plusieurs moines en état de tukdam.

Mais pour des raisons religieuses (cet état est sacré) et logistiques (l’Inde est un grand pays et il faut souvent plusieurs heures de voyage), ils n’ont pu le faire seulement 3 jours après le décès.

Pour tenter d’élucider ce retard de décomposition, les scientifiques ont essayé de trouver des traces d’activité cérébrale, mais aucune preuve concrète n’a été trouvée^[3].

Aucun moine en état de tukdam n’a émis d’ondes cérébrales !

Est-ce que les signaux étaient trop faibles pour être perceptibles ?

Ou tout simplement inexistants ?

Ou est-ce une erreur de penser que la conscience ou l’esprit se situent… dans le cerveau ?

À moins que l’électroencéphalogramme ne soit tout simplement pas le bon ‘’outil’’ diagnostique…

Les bouddhistes ont tranché : le tukdam, la libération spirituelle suprême !

Pour eux, le tukdam s’apparente à l’entrée dans un autre espace sans forme, sorte de « vacuité » ou de « claire lumière » – l’entrée dans l’illumination. 

La personne expérimenterait alors une série de visions lumineuses, d’abord blanche, rouge puis noire.

Sa conscience deviendrait aussi plus « subtile ».

Surtout, elle ferait l’expérience de la « nature fondamentale de l’esprit », une fois que ce dernier s’est détaché de toutes ses impressions sensorielles.

Une sorte de « libération spirituelle » suprême – une dissolution intérieure.

Par conséquent, selon la philosophie bouddhiste, une personne en tukdam n’est pas morte… mais en train de mourir.

Entre l’ici et l’au-delà, un mystère impénétrable ?

Le tukdam soulève des questions fascinantes :

• L’esprit peut-il influencer le corps même après la mort clinique ?
• Comment l’esprit et le cerveau sont-ils liés ?
• Qu’est-ce que la mort et « le mourir » : un instant ou un processus ?
• Que se passe-t-il dans cette « zone grise » entre l’ici et l’au-delà ?

Une fois de plus, la science occidentale est bien obligée de reconnaître sa propre ignorance…

Surtout, le tukdam montre à quel point la pratique de la méditation influence le corps et l’esprit, au-delà même des limites que nous imaginions.

La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas besoin d’être moine pour en ressentir les bienfaits.

Après seulement 8 semaines de méditation, des changements sont visibles à l’IRM : renforcement de votre attention, régulation émotionnelle, meilleure coordination corps-esprit, moins de dispersion, meilleure résolution des problèmes, plus grande créativité, intuition et mémoire… Rien que ça !

Alors, pourquoi ne pas essayer vous aussi et voir par vous-même à quel point cela peut transformer votre quotidien ?

Je vous joins ici une ressource qui vous sera utile !

Je vous laisse méditer ! 

Antoine Harben

^Sources
[1] Il s’agit du seizième Karmapa, Rangjung Rigpai Dorje.
^[2] www.centerhealthyminds.org/
^[3]www.nationalgeographic.com/magazine/article/dying-death-brain-dead-body-consciousness-science
^[4]www.frontiersin.org/journals/psychology/articles/10.3389/fpsyg.2020.599190/full