Aujourd’hui je voudrais aborder un sujet pour le moins épineux : La médiumnité au service des enquêtes de police.
Pourquoi épineux ? Parce que certaines études réalisées sur le sujet ont tendance à conclure que la médiumnité ne permet PAS d’aider de manière FIABLE les enquêtes.
D’ailleurs, les sceptiques, debunkers et autres zététiciens subventionnés reprennent souvent les mêmes études et lesmêmes cas de prédictions qui se sont révélées fausses.
Car oui, c’est vrai, la médiumnité n’est pas une science exacte. Loin de là, et il est difficile de retrouver une personne ou un corps à distance…
… à l’aide d’un pendule ou d’une photo !
Donc disons-le clairement : médiumnité et fiabilité ne font pas bon ménage.
Et pourtant…
La Police continue de faire appel aux médiums, de manière souvent officieuse
Dans les enquêtes de police, il y a souvent des zones d’ombre : entre un accident, un suicide et un meurtre, la Vérité est parfois emportée par la victime dans sa tombe¹.
C’est d’ailleurs là-dessus que comptent les coupables pour s’en sortir.
Selon Virginie Lefebvre², ancienne gardienne de la paix au Havre devenue médium “à plein temps” en 2016, c’est souvent les familles qui font appel aux médiums et qui ensuite contactent la Police pour donner des éléments ou rouvrir des enquêtes.
Elle ajoute qu’il est difficile de rouvrir des enquêtes sur la base d’informations données par médiumnité, et qu’il lui est arrivé qu’un défunt lui communique des informations sur le policier en charge de l’enquête afin que ce dernier prenne au sérieux les informations complémentaires que la médium avait à amener au dossier.
Et cela se comprend : la difficulté c’est que les informations reçues par les médiums sont parcellaires : ils voient des scènes, des endroits, des détails – un chemin de terre… l’orée d’un bois… le bruit d’une rivière… mais pas de coordonnées GPS !
Ce sont des flashs, images furtives, des mini-films mentaux… qui sont très fragiles et perméables aux interprétations. C’est pourquoi ces informations doivent toujours être prises avec des pincettes, comme tout ce qu’on peut recevoir en séance de voyance ou de médiumnité, du reste.
Le don de voyance est souvent d’abord un don de soi
Geneviève Delpech est une des médiums les plus connues pour son implication dans des enquêtes policières qui ont été souvent documentées par Karl Zéro et ses équipes.
Dans un de ses ouvrages Les Enquêtes d’une médium, elle revient sur les enquêtes les plus marquantes de sa carrière. Elle précise qu’elle n’est pas rémunérée pour mener ces enquêtes et qu’on ne doit pas sous-estimer la réalité de ce qu’elle vit :
Souvent appelée pour des disparitions, des meurtres – parfois précédés de viols – ou encore des suicides, le “travail” de Geneviève est pour le moins éprouvant.
Surtout lorsqu’il s’agit de rencontrer 5 ou 6 fois, tôt le matin, la famille d’un enfant disparu sur les lieux supposés de sa disparition…
Si les médiums se donnent cette peine, c’est parce que les défunts le leur demande – et qu’elle est en mesure d’aider ces derniers – ainsi que leur famille – à trouver la paix.
Aussi, rappelons-nous que les bons médiums existent et donnent de leur temps et de leur personne pour aider les gens en souffrance. Merci à vous !
Quand les médiums arrivent à aider la Police, cela donne des frissons…
Une des affaires décrites dans Les Enquêtes d’une médium est celle de Nordahl Lelandais et la disparition de la petite Maëlys.
Voici les informations reçues par la médium :
“C’est un jeune homme, il travaille avec des chiens, je vois qu’il porte un T-shirt taché. Il a prétexté rentrer chez lui pour changer de haut, mais en réalité il est parti avec la petite”
Sordide… mais ce n’est pas tout : les gendarmes ont rappelé le lendemain pour dire qu’ils avaient retrouvé la voiture du suspect mais qu’il n’y avait aucune trace de sang.
Geneviève Delpech aurait répondu :
“Regardez bien dans le coffre, soulevez le tapis. Vous trouverez des traces de sang”.
Ils ont suivi les recommandations de la médium et ont effectivement trouvé une petite tache de sang que le suspect avait omis de nettoyer. Ce serait grâce à cette découverte déterminante que le suspect se serait résigné à coopérer avec les enquêteurs.
Je cite G. Delpech mais ils sont des centaines en France a aider, dans l’ombre, les enquêteurs… souvent sans demander quoi que ce soit en retour… nous y reviendrons.
Pour conclure, on dira qu’il est toujours préférable de s’appuyer sur nous-même et sur notre cerveau cartésien pour résoudre les problématiques de ce bas monde…
Toutefois, il est des situations où le désarroi peut s’avérer insupportable et, que ce soit ici-bas ou bien dans l’au-delà, on puisse avoir du mal à trouver la paix.
Quand un suspect court dans la nature par exemple, ou bien qu’un accident était en fait un règlement de compte… c’est double peine pour la victime et sa famille.
Dans ce cas le recours au médium peut être une solution… imparfaite, certes, mais qui permet parfois de remettre les points sur les “i” et l’Eglise au centre du village.
1. Pour aller plus loin sur cette idée, vous pouvez lire le livre de Stéphane Allix : le Test, qui justement met à l’épreuve 6 médiums sur leur capacité à trouver les objets qu’il a placé dans le cercueil de son père à sa mort. Les résultats sont intéressants.
2. Virginie Lefebvre est auteure de Il y a une vie après la mort, elle a donné une interview éclairante sur son parcours ici :
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