On a tous prié Dieu un jour, par dépit, par tristesse ou désespoir.
Je me souviens d’un jour d’hiver, alors que j’étais étudiant en vadrouille dans quelque troquet de la ville de Montpellier, je discutais avec des amis quand tout à coup…
Je sentis ma langue se tordre et chercher impérieusement à se frayer un chemin hors de ma bouche, poussant sur mes dents et forçant ma mâchoire à s’ouvrir.
Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, c’était la première fois de ma vie que ce genre de mouvement involontaire s’imposait à moi.
Au début la bizarrerie m’a laissé tranquille pendant une minute… je n’ai pas compris ce qu’il se passait mais je n’y prêtai pas plus attention…
Mais aussitôt, rebelotte… encore une fois ma langue cherchait à sortir sans que je puisse la contrôler, et encore… et encore, à un rythme de plus en plus soutenu.
Ne pouvant plus cacher cette anomalie, et sentant la panique monter, je m’excusai auprès de mes amis qui commençaient à s’interroger sur mon comportement.
Je filai dans un métro en cachant tant bien que mal cette langue monstrueuse qui défigurait mon visage… j’avais le palpitant au maximum… l’angoisse me faisait délirer :
J’avais peur d’être possédé… ou de me transformer en gargouille.
J’avais 20 ans et aucune espèce de confiance en moi. Je n’ai pas eu le réflexe d’appeler SOS médecin ou le SAMU pour avoir ne serait qu’un conseil…
J’avais peur… j’étais clairement en état de panique… et je sentais que cela ne faisait qu’empirer le phénomène… alors j’ai chercher à m’apaiser comme j’ai pu…
Je me suis terré dans ma chambre, au fond de mon lit, toutes lumières éteintes…
… et j’ai prié.
Je me souviens qu’à l’époque je n’étais pas croyant… je n’étais pas ouvert à la spiritualité… en dépit de mon éducation religieuse imposée, j’étais devenu athée.
Eh bien sous le coup de la panique et comme dos au mur… j’ai prié Dieu que ça s’arrête.
Je crois m’être endormi peu de temps après et au réveil le phénomène avait disparu.
J’étais un peu remis de mes émotions, et j’ai commencé à retrouver un raisonnement logique. Peu de temps avant, mon médecin m’avait prescrit de nouveaux médicaments.
Je l’ai appelé et nous nous sommes vu. Il a ri en me disait qu’il s’agit en effet d’un effet secondaire assez rare de ces médocs. Il avait raison de rire, c’était drôle…
Mais seulement après coup !
En tout cas, cette histoire illustre bien une chose : c’est qu’on a beau ne pas croire… dans les cas extrêmes, on n’est jamais à l’abri de prier Dieu pour demande de l’aide.
Je vous ai partagé cette histoire mais il en existe quantité de personnes qui ont dégainé une prière improvisée parce qu’à défaut d’avoir la foi, ils avaient les foies !
(Vous l’avez ?)
Cela vous ai peut-être arrivé aussi…
Je voudrais dire qu’il n’est pas nécessaire d’être croyant pour prier – et qu’on peut très bien être chez soi le soir avant de se coucher, se parler en soi, et appeler ça “prier”…
L’idée c’est simplement de créer un moment particulier où l’on est honnête avec soi-même, sincère et où l’on n’hésite pas à exprimer tout ce que l’on ressent…
C’est un moment important dans une journée, il ne doit pas être perturbé.
Alors aujourd’hui, je vous propose de conclure avec deux choses : une phrase très courte mais puissante… et une prière.
On commence par cette citations des Pères de l’Eglise :
“Les oiseaux volent, les poissons nagent, et l’homme prie”
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