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Durée de lecture : 7 minutes.

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👇 Au programme de cette édition : 

• Confessions d’un fétichiste des calendriers 📅

• Combien m’a rapporté mon livre ? 📖

• La véritable histoire de l’IA 🤖

• Le business juteux des chatbots romantiques 🤤

• Il est passé de 1300 à 38 000 abonnés avec CETTE vidéo (analyse) 🚀

✍️ Confessions d’un fétichiste des calendriers

Pendant 2 ans de ma vie, je n’avais qu’une seule obsession : intégrer une grande école de commerce.

Et pourtant, le jour où j’ai eu le résultat des concours, je n’ai pas ressentit la jubilation que j’espérais.

J’avais atteint mon objectif… mais rien n’avait changé.

C’est souvent ce qu’il se passe, quand vous atteignez un objectif.

Dépasser les 10k€/mois.

Avoir 100k abonnés sur YouTube.

Devenir millionnaire.

Publier votre premier livre.

Ce sont des beaux accomplissements dont vous pouvez être fier. Mais le lendemain matin, vous mangez les mêmes Chocapics au petit déj.

Donc j’ai décidé de fixer un nouveau type d’objectif.

J’ai commencé à rêver à ma journée parfaite.

Et mon but est d’arriver au point où je peux vivre cette journée parfaite, tous les jours.

Créer votre journée parfaite est plus difficile que ça en a l’air.

Votre premier instinct est peut-être de vous dire “je me lèverais à midi, je passerais l’après-midi à la plage, puis je mangerais dans un bon resto avec mes potes et je ferais la fête toute la nuit”.

Mais à quoi ressemblerait votre vie si vos faisiez ça tous les jours ?

Vous seriez un débauché sans aucune ambition ni discipline.

Alors vous décidez de vous lever tôt, de bien manger et de faire du sport.

Mais à quoi bon être un machine parfaitement huilée… si vous n’employez votre énergie sur aucun projet ? Vous êtes comme une Formule 1 qui ne sort jamais du garage.

Alors vous décidez qu’il vous faut un projet ambitieux où appliquer vos talents.

Mais à quoi bon être beau et riche si vous n’avez personne avec qui le partager ?

Tout d’un coup, vous vous retrouvez à devoir équilibrer santé, travail, famille et temps personnel.

C’est un sacré jeu de Tetris.

C’est pour ça que je passe autant de temps dans mon calendrier.

Ce n’est pas un exercice pratico-pratique de gestion du temps.

C’est un exercice philosophique sur le sens de la vie.

Les grecs anciens appelaient ça eudaimonia (“une vie bien vécue”). 

J’appelle ça le Google Calendar parfait.

Voilà où j’en suis.

D’expérience, ce genre de calendrier fait peur aux gens.

Alors je précise deux choses : 

1/ Chaque minute est planifiée (c’est tout le principe), mais beaucoup de blocs sont assez abstraits.

“Family time” est le temps que je veux passer chaque jour avec mes enfants – mais ça peut aussi bien dire regarder Le bossu de Notre Dame, lire un livre, les amener à la piscine, faire du vélo, faire des coloriages ou construire une maison en Lego.

“Write” est mon créneau pour écrire. Mais écrire quoi ? Ça peut être une vidéo, une newsletter ou une formation. Ou quelque chose de complètement différent.

Bref, les seuls rendez-vous vraiment fixes sont 1 à 2 appels (selon les semaines) le mardi, l’enregistrement du Trilliard le samedi après midi et un dîner avec ma femme le samedi soir.

Ça signifie aussi que…

2/ Je suis ce plan 70% du temps (au mieux).

Ce calendrier représente ma semaine idéale. 

Mais personne n’est parfait. Parfois je manque de discipline et je démarre en retard (généralement à cause de mon addiction à la lecture). Parfois ma session du matin dépasse et j’oublie de déjeuner. Parfois je zappe juste une tâche que je n’ai vraiment pas envie de faire.

Tout ce que je veux, c’est créer un plan qui soit réaliste et que je peux suivre la plupart du temps. 

C’est pour ça, par exemple, que je plannifie 1h30 pour mon petit déjeuner. Entre faire à manger, habiller les enfants et traîner en lisant un livre, c’est le temps que j’y passe réalistiquement.

Le seul objectif qui va améliorer ma vie, c’est de me rapprocher de ma journée parfaite.

En ajustant mon plan en fonction de la réalité (à force d’échouer, j’ai compris que je ne peux pas déjeuner en 10 minutes le matin !).

Et aussi en ajustant la réalité en fonction du plan (il faut vraiment que je me couche tôt).

Je n’y suis pas encore (70% !). Mais j’y travaille.

🎙️ Nouveau Podcast 

Combien mon livre m’a rapporté

Dans cet épisode : 

• Combien mon livre m’a rapporté

• Ma plus grosse erreur dans la création du livre

• Paul a lancé un produit sur Kickstarter : voilà le bilan

• L’histoire de l’homme qui dépense 2 millions par an pour devenir immortel

🤖 IA Mania

Les origines de ChatGTP, de -3100 à nos jours

📰 Article du lundi

The Horny Truth About AI Chatbots de Evan Armstrong.

Peu de gens en parlent, mais le business des chatbots romantiques est énorme : 

“Janitor AI a attiré un million d’utilisateurs dès la première semaine de son lancement. (…) D’autres, comme Muah.AI, rapportent avoir atteint un chiffre d’affaires annuel de 1 million de dollars en quelques mois après leur lancement. J’ai pu identifier huit autres services atteignant des niveaux similaires de popularité, avec des noms comme Chai, Sakura et SpicyChat.”

Comme je l’expliquais dans le Trilliard, le marché cible le plus logique ne sont pas les hommes mais les femmes : 

“Avant de penser qu’il s’agit simplement d’un problème d’hommes solitaires, il faut savoir que 80 % des utilisateurs de Janitor s’identifient comme non-hommes, et la plupart des chatbots les plus populaires sont des personnages masculins.”

Ce qui m’a surpris, c’est le niveau d’engagement énorme de ces services. Deux heures par jour ! En moyenne !

“Character.AI compte 3,5 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, chacun passant en moyenne deux heures par jour à discuter.”

Les retours qualitatifs disent la même chose. Exemple :

“Les commentaires du type « Je préfère parler à [mon personnage IA] plutôt qu’à des personnes qui m’attirent » étaient incroyablement courants.”

Et : 

“Un commentaire sur le subreddit de Character.AI résume bien la situation : « Peu importe à quel point leurs politiques deviennent imparfaites, je préférerai toujours [Character.AI] à interagir avec de vraies personnes. “

L’impact sur la société est incertain, mais pas forcément aussi noir et blanc que penseront certains : 

“Un document de travail de la Harvard Business School, publié le 26 juillet, a trouvé, dans une méta-analyse, que les chatbots étaient efficaces pour résoudre la solitude. Et les services les plus chers plafonnent à environ 40 dollars par mois, bien moins cher que de rencontrer des amis dans un bar ou un club social.

Cependant, l’étude la plus longue n’a mesuré ces sentiments que sur une semaine. Mon intuition me dit que l’utilisation de ces chatbots pour résoudre la solitude est l’équivalent de l’utilisation d’un médicament GLP-1 pour résoudre les problèmes de poids. Certes, vous obtenez le résultat, mais sans les changements de mode de vie sous-jacents, vous dépendez finalement d’un produit dont les effets à long terme sont inconnus.”

📺 Vidéo du lundi

you know social media is public, right? de David Achu.

Pour percer sur YouTube, il faut constamment étudier ce qui marche.

Cette vidéo : 

1. Avance un argument assez banal…

2. … avec un format très à la mode (et réplicable)

Et surtout, elle a catapulté la chaîne de son créateur, qui est passé de 1300 à 38k abonnés en quelques semaines : 

Le titre joue sur 2 tendances YouTube dont je vous avais parlé au début d’année lors de la mise à jour de YouTube Mania pour 2024 : 

1. Le contre-signalement : c’est à dire les titres volontairement sous optimisés.

Ici, un titre classique serait “Ces gens qui font des révélations CHOQUANTES sur TikTok”.

La minitaure contiendrait des exemples de TikTok en questions, dans le style de ce que fait Drew Gooden ici :

À la place, on a un titre moins hyperbolique : “tu sais que les réseaux sociaux sont publics, oui ?”.

Écrit tout en minuscule (c’est une tendance aussi).

Et une miniature sans montage. Ce qui est justement la deuxième tendance : 

2. Le “fait à la main”. 

Voyez ça comme une réaction aux YouTubeurs avec un montage léché et un studio parfait.

Les YouTubeurs qui percent en 2024 ont souvent une esthétique bordélique à base de décors bricolés et de signes écrits à la main.

Ici, cette esthétique se prolonge dans la vidéo : 

• Il n’y a pas de texte ajouté au montage (il est écrit sur une feuille)

• Les visuels sont incrustés DANS le décor, à travers un fond vert étalé par terre… et maintenu en place par des pots de peinture… au milieu d’un salon mal rangé

C’est tout pour cette semaine.

Comme toujours, vous pouvez me donner votre avis en répondant à ce mail.

À lundi prochain,

Stan

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