J’ai décidé de faire une grande pause
Je ne publierai plus de contenu pendant un mois, et voici pourquoi :
Quand j’ai démarré cette activité en 2010, je tenais un blog. J’écrivais des articles dans lesquels je partageais mes idées.
Puis, quand je vivais en Asie du Sud-Est, je me suis mis à publier des vidéos sur mes projets et mon quotidien : voyages, ouverture d’un bar en Thaïlande, construction d’une maison au Cambodge…
Autant je m’accomplissais dans la création de ces contenus, autant le travail sur la vente, le copywriting, les lancements de produits et les pages de vente me pesait de plus en plus au fil des ans.
Il y avait un décalage qui s’agrandissait entre le plaisir que me procuraient mes activités créatives (vidéos, articles…) et l’attitude mentale qu’il me fallait avoir lorsque je rédigeais des textes de vente.
Dans les vlogs et dans les formations, j’étais moi-même. J’avais le sentiment de m’accomplir, et la satisfaction de créer des choses utiles ou inspirantes. J’y mettais tout mon cœur.
Mais quand il fallait vendre, j’avais besoin de devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de calculateur. Quelqu’un qui renonçait à ses envies créatives pour suivre des structures rigides, parce qu’elles apportaient des résultats.
Cette tension entre ces deux aspects du métier créait en moi une sorte de dissonance cognitive, qui est devenue de plus en plus intense au fil des ans, à mesure que je me perfectionnais en vente d’un côté, tout en progressant dans une pratique de création de contenu de plus en plus authentique et humaine de l’autre.
À plusieurs reprises, cette tension était devenue tellement ingérable psychologiquement que j’ai plusieurs fois :
- Tout arrêté pendant un moment ;
- Arrêté de vendre pendant un moment ;
- Arrêté de créer des contenus authentiques pendant un moment.
C’est cette dissonance qui est la cause de mes va-et-vient incessants d’une approche à une autre, de la vente à l’authenticité, et de l’authenticité à la vente.
Lorsque je suis rentré en Europe vers 2018, j’espérais que ce conflit intérieur puisse se résoudre. Quand on change d’endroit, on a souvent de nouvelles idées. Et parfois de grands déclics.
Mais aucun grand déclic n’est arrivé à ce moment là, au contraire :
Lors de ma première année en Europe, je me suis concentré sur la vente pure. Et c’est là que j’ai obtenu les meilleurs résultats financiers de toute ma carrière. Mais à force de vendre, je perdais peu à peu ma passion pour la création. Si bien que se mettre au travail était de plus en plus difficile chaque matin.
Puis, pendant la période Covid, je suis passé au travers de difficultés personnelles et familiales graves. Ça m’a mis une claque, et j’ai voulu tout redémarrer de zéro :
J’ai acheté une petite ferme à la campagne sur un coup de tête. Et j’ai arrêté de faire de la vente : mes contenus de l’époque étaient authentiques, et créés par pure passion.
Ma première ferme, achetée 11 000 euros sur un coup de tête, pendant la période Covid.
Mais mon catalogue de produits (le fruit de plus de dix années de travail) n’était plus cohérent avec mes contenus. J’avais « exporté » la dissonance cognitive : elle n’était plus dans ma tête, mais dans mon business.
D’un côté, je publiais des vidéos à la campagne, avec mes chiens, en parlant de vie simple et de sujets humains… Et de l’autre, je proposais des formations du type « Mes recettes pour vendre» ou « Les promos les plus rentables, à recopier ».
Bref, ça n’allait pas.
Il s’est passé beaucoup de choses ensuite. La vie à la campagne m’a tellement plu que j’ai acheté une deuxième ferme, toute simple elle aussi, mais plus grande cette fois, dans laquelle j’habite aujourd’hui et où j’ai l’intention de passer le restant de mes jours.
Ma ferme actuelle, dans laquelle j’habite aujourd’hui.
Mais depuis que je m’y suis installé, j’ai à nouveau traversé les mêmes cycles qu’avant :
- Une période vente ;
- Une période plaisir créatif ;
- Une période vente ;
- Une période plaisir créatif ;
- Et ainsi de suite, en boucle…
La tension n’était toujours pas résolue jusqu’à maintenant.
D’ailleurs, en échangeant avec d’autres créateurs, j’ai réalisé que je n’étais pas le seul à vivre ça. Il semble même que la plupart d’entre nous sont HANTÉS par cette tension continuelle entre ces deux aspects du métier…
Il s’est passé quelque chose ensuite :
En avril 2024, je suis parti pour un grand voyage, pour me changer les idées et voir si le déclic qui permettrait de résoudre cette dissonance pourrait me tomber dessus.
Et le déclic m’est tombé dessus. J’ai trouvé l’idée qui règle tout, et qui va pouvoir animer la deuxième partie de ma carrière et de ma vie.
Tout est maintenant limpide.
Grâce à cette idée, je n’aurai jamais plus besoin de créer de contenus de vente. Je n’aurai plus jamais besoin de faire de copywriting. Je n’aurai jamais plus besoin de rédiger ou de filmer un seul contenu qui ne soit pas créé avec passion et authenticité.
Cette idée, elle va changer ma vie en dénouant la dissonance cognitive qui me hantait depuis presque quinze années.
Elle va pouvoir aussi aider, je l’espère, d’autres créateurs qui vivent aussi cette tension, et qui voudraient juste pouvoir créer de beaux contenus avec leur cœur et leurs tripes… sans pour autant que leurs résultats en soient impactés négativement (bien au contraire).
Je suis donc en train de réinventer le business en ligne depuis zéro, depuis l’acquisition jusqu’aux lancements de produits, pour pouvoir ENFIN concilier ces trois critères à la fois :
D’habitude, je travaille rapidement. Mais ce projet-là mérite que j’y consacre du temps : c’est la raison pour laquelle je ne publierai plus de contenu jusqu’à la mi-juin (à part une vidéo qui sortira dans quelques jours).
Je reviendrai ensuite avec des nouvelles qui, je l’espère, pourront redonner le goût de ce métier à d’autres créateurs qui vivent la même tension que celle que j’ai décrite dans les lignes qui précèdent.
On se retrouve au mois de juin !
Prends soin de toi,
Jean Rivière.
PS : une petite photo pour finir…
Un berger passe régulièrement chez moi avec son troupeau, et ça m’évite de couper l’herbe par moi-même. Il offre même du fromage !
Jean Rivière.À très bientôt,
Jean Rivière.