Voici un nouvel épisode avec une méthode, une ressource et une question. Un épisode inspiré par le démarrage imminent des Jeux Olympiques dont la cérémonie d’ouverture aura lieu ce vendredi 26 juillet…
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LA MÉTHODE : COMME LES ATHLÈTES, FAIRE CONFIANCE AU PROCESSUS AU LIEU DE REGARDER LES RÉSULTATS
J’adore échanger avec des athlètes de haut niveau.
Via ma pratique du cirque, j’ai la chance de rencontrer ces génies qui s’entraînent depuis plus de vingt ans, presque quotidiennement. Au début, j’étais impressionné par leur force, leur capacité à « claquer » un grand écart ou leur créativité.
Au fil du temps, j’ai surtout compris la puissance de leur mental. Comment garder la motivation alors qu’il faut parfois plusieurs mois de travail pour réussir un nouvel exercice ?
La réponse tient en une phrase : ils et elles font confiance au processus, à savoir à leur routine d’entraînement, la qualité de leur sommeil, la puissance de leur nutrition.
Après un entraînement difficile, au lieu de ruminer, j’essaye de m’inspirer d’eux désormais et d’entraîner mon mental. Je fais confiance au processus, je ne regarde pas le résultat court-terme, et je me rappelle que les progrès ne sont pas linéaires. Nous ne sommes pas des machines, comme l’explique très bien Fabrice Midal. Personne ne réussit à faire un grand écart en progressant un petit peu tous les jours, cela ne fonctionne pas ainsi. Par contre, tout le monde peut réussir en s’entraînant régulièrement et en acceptant qu’il y aura des jours avec des progrès et d’autres sans.
Christopher Sommer, ancien entraîneur de l’équipe nationale de gymnastique des États-Unis, aborde ce sujet avec brio au micro de Tim Ferriss. Tout comme Pierre David (coach, auteur et fondateur de l’Académie de la Haute Performance) que j’avais reçu dans le podcast Métamorphose.
Pour un entrepreneur, c’est exactement la même chose. Les résultats ne sont pas linéaires, faisons confiance au processus : construire sa vision, contacter des clients potentiels, développer sa notoriété et investir dans la qualité des produits ou services proposés.
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UNE RESSOURCE : LE DOCUMENTAIRE FUTURS CHAMPIONS, LE PRIX DE LA GLOIRE
On peut admirer les athlètes de haut niveau sans fermer les yeux sur les rouages d’un système qui sacrifie des enfants au nom des intérêts économiques et de la gloire.
Dans ce (nouveau) brillant documentaire d’Arte intitulé Futurs champions, le prix de la gloire, on découvre les méthodes brutales souvent imposées aux jeunes sportifs de haut niveau. À méditer durant les semaines qui arrivent…
C’est aussi là que la comparaison entre les entrepreneurs et les athlètes s’arrête . Aucun JO ne vous attend, pas la peine de se mettre en burnout pour aller plus vite que la musique.
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LA QUESTION : COMMENT PEUVENT-ILS VIVRE AINSI ?
J’ai adoré l’anecdote suivante (Jerry Seinfeld est humoriste et comédien) :
Dix ans après avoir essayé de « réussir », ce comédien commençait à douter de ses choix de vie.
« Je sens que j’ai sacrifié tellement de ma vie, » dit-il à Jerry Seinfeld.
« Tu aurais préféré faire autre chose ? » demande Seinfeld.
« Pas nécessairement », répond le comédien.
« Non, pas nécessairement, » dit Seinfeld.
« Mais as-tu déjà comparé ta vie ? Je vois mes amis, ils gagnent beaucoup d’argent. Ils évoluent. Ils sont tous mariés. Ils ont tous des enfants. Ils ont des maisons. Ils ont un sens de normalité. » dit le comédien en difficulté
Seinfeld fait une grimace de dégoût et dit :
« Laisse-moi te raconter une histoire. C’est mon histoire préférée sur le show-business.
« L’orchestre de Glenn Miller fait un concert quelque part. Ils ne peuvent pas atterrir là où ils sont censés atterrir parce qu’il neige.
ls doivent atterrir dans un champ et marcher jusqu’au concert. Ils sont habillés avec leurs costumes. Ils portent leurs instruments. Ils marchent dans la neige, c’est mouillé et boueux.
Et au loin, ils voient cette petite maison… Ils s’approchent de la maison et regardent par la fenêtre. À l’intérieur, ils voient cette famille. Il y a un homme et sa femme, elle est magnifique. Il y a deux enfants, et ils sont tous autour de la table. Ils sourient. Ils rient. Ils mangent. Il y a un feu dans la cheminée…
Ces gars-là sont là, dans leurs costumes. Ils sont mouillés et tremblants. Ils tiennent leurs instruments. Ils regardent cette scène incroyable à la Norman Rockwell.
Et là, un gars se tourne vers un autre et dit : « Mais comment les gens peuvent-ils vivre comme ça ?! »
Belle semaine à toutes et à tous,
Alexandre Dana