L’année dernière, le format short a explosé.
De nombreux créateurs se sont fait connaître sur TikTok, YouTube et Instagram, parfois un peu par hasard, grâce à une ou deux vidéos virales.
Très vite, d’autres créateurs ont vu cette opportunité, et se sont lancés à leur tour.
En quelques mois, les plateformes étaient saturées de contenus plus ou moins identiques, et beaucoup de créateurs ont commencé à voir leurs vues baisser.
Début 2023, la fête était finie.
L’opportunité short se terminait, et de nombreux créateurs, fatigués de cette course aux vues permanente, se sont lancés dans des formats plus posés, comme le podcast ou la newsletter.
Aujourd’hui, je voudrais t’aider.
Si tu as profité de l’opportunité short pour te faire connaître, que tu as construit une petite audience, mais que tu ne sais pas vraiment quoi en faire…
J’ai peut-être la solution.
La première chose, c’est d’arrêter la course.
Un réseau social est une machine à sou.
Il y a des mécanismes cachés, et une bonne part de hasard.
Lorsque tu postes un contenu, tu actives le levier.
Puis tu observes les résultats : soit c’est le bide, soit c’est le jackpot. La plupart du temps, c’est un petit gain.
Au fil du temps, tu développes des superstitions : quand je parle de tel sujet, quand je commence mon accroche comme ça, quand je fais ceci ou cela… Je gagne plus.
Alors tu commences, sans forcément t’en rendre compte, à changer ta manière de créer.
Au lieu de créer les contenus dont ton audience a besoin, tu commences à créer les contenus qui ont plus de chance de décoller.
Et petit à petit, tu t’éloignes de ton idée de départ, pour faire quelque chose qui ressemble de plus en plus à du divertissement.
Quand je postais des Reels tous les jours, je m’étais aperçu que je faisais plus de vues en parlant de l’actualité des réseaux sociaux.
Alors je me suis mis à couvrir chaque détail des nouveautés d’Instagram, chaque rumeur, le moindre changement d’interface…
Ça marchait bien.
Mais un matin, je me suis réveillé et j’ai réalisé un truc :
Au lieu de créer de la valeur pour mon audience, j’étais devenu un simple commentateur de l’actualité, une tête parlante dans un téléphone qui fait de son mieux pour divertir des inconnus.
Ce n’était pas ce que je voulais faire.
Mais c’était ce que l’algorithme voulait.
Aujourd’hui, quelque chose a changé : j’ai arrêté de travailler pour l’algorithme.
Lorsque j’écris un exemplaire de mes e-mails secrets… Je ne passe pas 30 minutes à chercher l’accroche parfaite qui empêchera les gens de scroller.
Je me demande simplement de quoi ont besoin mes lecteurs… Et j’essaye de le leur donner.
Je n’ai plus besoin que mon travail soit « noté » par un algorithme qui me pousse à faire du contenu divertissant et inutile.
Je ne ressens plus ce sentiment de vide. Je sais pourquoi je suis là, à quoi je sers.
Et maintenant ?
Si cette question te hante, voici ma réponse :
Maintenant, donne à ton audience ce dont elle a besoin.
Commence par un sondage :
Demande à tes abonnés quel est leur objectif n°1. Et quels sont les obstacles qui les empêchent de l’atteindre.
Puis recentre-toi sur ta mission : les aider à atteindre cet objectif.
Continue à créer du contenu simple, dynamique et intéressant.
Mais oublie les vues faciles du contenu de divertissement creux.
Utilise les plateformes comme des outils : des outils pour diffuser ton message plus loin, et faire entrer de nouvelles personnes dans ton univers.
Une fois qu’elles y ont pénétré, donne-leur ce dont elles ont vraiment besoin.
Explique-leur l’origine de leur problème, et pourquoi elles échouent.
Donne-leur des outils pour commencer à les résoudre.
Partage-leur les grands principes, les règles et les mantras qui peuvent les aider.
Construis des méthodes, des exercices, des parcours que pourra suivre ton audience pour s’en sortir.
Deviens le guide dont elle a besoin.
Et laisse-toi guider par cette mission.
Les seuls qui s’enrichissent vraiment aux machines à sou… Ce sont les casinos.
C’est la même chose sur les réseaux sociaux.
Ils mettent en concurrence des milliers de créateurs, et les forcent à se battre sur un terrain qui n’avantage qu’une seule partie : le réseau social.
Comme dans un jeu télé morbide ou chacun rêve de grandeur, on se tire dans les pattes, se dégrade, s’abîme, et révèle le pire de soi-même.
Et quand on quitte le plateau, épuisé et déçu, on se rend compte qu’il y a un monde en dehors du jeu.
Et que dans ce monde, il y a de vrais problèmes à résoudre, et des gens qui ont besoin de nous.
À demain,
PS : Si tu n’as pas encore complété mon sondage, il te reste quelques heures pour le faire. C’est anonyme et ça ne t’engage à rien, mais ça m’aidera énormément pour la suite. Merci !
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