Découvrez mon entretien dans Le Figaro
Chère amie, Cher ami, Je vous invite à découvrir mon « Grand Entretien » paru hier dans Le Figaro. Vous le trouverez directement sur le site lefigaro.fr. Vous pouvez…
Chère amie, Cher ami,
Je vous invite à découvrir mon « Grand Entretien » paru hier dans Le Figaro.
Vous le trouverez directement sur le site lefigaro.fr.
Vous pouvez également le lire en intégralité ci-dessous.
Vive vous et surtout vive la France !
Sarah Knafo
Vous êtes une femme de l’ombre, compagne et conseillère d’Éric Zemmour, membre du bureau exécutif de Reconquête. Vous annoncez aujourd’hui être candidate aux européennes sur la liste de votre parti menée par Marion Maréchal. Pourquoi ?
C’est vrai, c’est ma première prise de parole publique. Quand j’ai organisé la campagne présidentielle d’Éric Zemmour, en 2022, j’avais 26 ans. J’ai fait un choix de discrétion. L’élection présidentielle était l’élection d’un homme, pas celle d’une équipe, et encore moins celle d’un couple. J’organisais, je réfléchissais, je coordonnais. Aujourd’hui, ce sont les élections européennes, celles d’une équipe. J’arrive pour soutenir l’équipe. Je suis très heureuse de m’engager dans la bataille, comme troisième sur la liste menée par Marion Maréchal. Eric et Marion savent qu’ils peuvent compter sur moi.
Les Français ne vous connaissent pas, ou très peu. Qui êtes-vous ?
J’ai grandi en Seine-Saint-Denis, dans une famille très éloignée de la politique et du service public, arrivée en France dans les années 1960. Je n’étais pas programmée pour me retrouver devant vous aujourd’hui, mais grâce aux livres, à la culture et, si j’ose le mot, grâce à la France, j’ai fait mes études à Sciences-Po, puis à l’ENA. Par passion pour la France, j’ai décidé de servir l’État, ce qui m’a conduit à intégrer la Cour des comptes. C’est cette passion qui m’a donné la force de m’engager en 2022, de continuer de structurer notre mouvement, Reconquête, avec nos cadres et militants, et de rejoindre aujourd’hui la bataille des européennes.
Dans notre sondage quotidien IFOP-Fiducial, Reconquête est mesuré à 5,5%. Jouez-vous votre survie ?
Ce qui se joue dans notre score, ce n’est pas la survie d’un parti, mais la survie de la vérité. De la vérité sur l’Europe, l’immigration, l’économie, l’islam, et tant d’autres sujets. Si nous nous taisons, qui dira la vérité que nous seuls disons ? Je suis convaincue que nous ferons un bon score et nous ne baisserons jamais les bras. Nous ne sommes pas remplaçables.
Quels sont les enjeux de ce scrutin ?
Il s’agit de libérer la France des folies européennes et de libérer l’Europe de l’islamisation. Mon premier engagement était souverainiste. J’avais 20 ans. Depuis, la Commission européenne n’a cessé de découronner notre État, comme disait Marie-France Garaud. C’est une véritable souffrance pour moi de voir l’État français dépérir. La souveraineté, c’est la liberté du peuple français.
Ensuite, on a beaucoup utilisé chez Reconquête, le terme de “grand remplacement ». Ce dont je parle, ce n’est pas un concept. C’est un phénomène qui se voit, qui se vit, qui se mesure. Je vous ai dit que j’avais grandi en Seine-Saint-Denis. Mes parents y vivent encore et à l’échelle de ma propre vie, j’ai vu ce département radicalement changer. Tant d’autres Européens vous diront la même chose, à Bruxelles, à Berlin, à Cologne… Le 9 juin est l’occasion de proposer aux Français de « voter au mérite », pour ceux qui ne les ont jamais trahis.
Qu’est-ce qui différencie Reconquête du RN ?
La liste est longue, mais je vous parlerai plutôt d’une grande différence de philosophie politique. Condorcet disait : « Les gens ne votent pas pour moi pour que je dise ce qu’ils pensent, mais pour que je dise ce que je pense ». Je crois que la direction du RN pense exactement l’inverse. Le RN prend ses décisions en fonction de l’humeur du jour, des sondages de la veille, du récit médiatique. Nous défendons nos idées pour convaincre les Français. C’est un chemin plus difficile, plus exigeant, qui demande sans doute plus de courage. Si vous voulez, il y a un parti qui est très haut dans les sondages, un autre qui est très haut dans le courage. Je vous laisse choisir en fonction de vos caractères.
Pourquoi une partie de vos électeurs se tournent vers Jordan Bardella ?
Jordan Bardella est un prestidigitateur. Il fait croire que les trois prochaines années n’existent pas, que grâce à lui, Emmanuel Macron quittera le pouvoir le 10 juin au matin. Sauf que le 10 juin, Emmanuel Macron sera toujours là, et pour trois ans. Ce sera toujours 400 millions d’euros de dette supplémentaire par jour, toujours 500 000 immigrés de plus par an. Les électeurs de Jordan Bardella se réveilleront soudain et s’exclameront : « Ça alors ! C’était truqué ! ». Ce sera trop tard. Il me semble beaucoup plus sage de se réveiller maintenant, et de miser sur ceux qui, comme Marion, proposent un choix simple : envoyer des députés travailleurs, sincères et exigeants les représenter en Europe.
Et LR dans tout cela ?
Ils ont des points communs avec nous, notamment une vision économique. Comme nous, ils s’inscrivent dans la lignée gaullienne. Mais ils semblent avoir abandonné en route le courage gaullien. Et qu’est-ce que le gaullisme, sans courage ?
Eric Zemmour dit que son adversaire est Jean-Luc Mélenchon. LFI est donné autour de 7%. Ne vous trompez-vous pas d’adversaire ?
On ne choisit pas ses adversaires par caprice, ni en fonction des sondages. Ils sont nos ennemis parce qu’ils défendent des idées ennemies de la France. Je suis à l’opposé de l’éloge de la paresse, du soutien au Hamas, de la défense du communisme, de la destruction de notre culture, de l’endoctrinement des enfants. Tant d’idées qui gagnent du terrain à cause de LFI.
Vous ne pensez pas le RN capable de « combattre » LFI ?
Reprenez les seconds tours de 2017 et de 2022, Regardez à qui Marine Le Pen a tendu la main. En 2017, elle a déclaré : « Je ne tends pas la main aux électeurs de François Fillon, mais à ceux de Jean-Luc Mélenchon ». Tout est dit.
Emmanuel Macron vient de prononcer son deuxième discours de la Sorbonne. Il évoque une “Europe mortelle” pouvant disparaître. Vous êtes d’accord ?
Ces mots me paraissent empruntés à un homme que je connais bien… Le Président ne paye manifestement jamais de copyright, puisqu’il avait déjà repris le slogan du même Eric Zemmour, « Pour que la France reste la France ». L’Europe dont Emmanuel Macron craint la mort, c’est son Europe à lui, celle d’Ursula Von der Leyen, celle des traités qui nous lient les mains et nous désarment. Je ne pleurerais pas la fin de cette Europe, j’ai passé ma jeunesse à la combattre. L’Europe que je défends, c’est celle des Européens. Une Europe libre, moderne, prospère, cultivée et sûre d’elle.
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