Découvrez ma lettre ouverte à Bruno Le Maire
Partagez-la Chère amie, Cher ami, Voici la lettre ouverte que j’ai écrite à Bruno Le Maire, ministre des Finances depuis 7 ans. Les Français ont travaillé dur, ils ont…
Chère amie, Cher ami,
Voici la lettre ouverte que j’ai écrite à Bruno Le Maire, ministre des Finances depuis 7 ans.
Les Français ont travaillé dur, ils ont tout donné, leur temps, leur énergie, et même plus encore.
Nous devrions être riches avec le plein emploi, s’ils n’avaient été, lui et ses semblables, aussi tragiquement incompétents.
Découvrez-la dans Le Figaro en cliquant ici.
Vous la trouverez également in extenso ci-dessous.
Vive la France !
Éric Zemmour
Éric Zemmour: « Monsieur Le Maire, vous enfermez la France dans le “grand déclassement” »
Monsieur le Ministre,
J’ai pris connaissance de votre interview au Journal du Dimanche.
Vous dites vouloir réduire les dépenses de l’État.
À première vue, l’intention semble louable.
Une écrasante majorité des Français attend que l’État se montre enfin économe, au lieu de les endetter, les taxer et les imposer à l’infini, jusqu’à un effondrement que chacun sent de plus en plus probable.
Hélas, venant de vous, cette intention n’a rien de crédible, et je vais vous démontrer pourquoi. Je prends notre peuple à témoin.
La première raison de ne vous accorder aucune confiance est que vous avez eu sept ans pour réduire les dépenses de l’État.
Non seulement vous ne l’avez pas fait, mais vous avez aggravé la situation au point de creuser notre dette de 1000 milliards d’euros. Vous avez beau brandir la crise du Covid-19 comme excuse, personne ne vous croit : le Covid est terminé depuis deux ans, mais le déficit est resté le même. D’autres pays que le nôtre ont résisté à la pandémie sans jeter l’argent par les fenêtres comme vous l’avez fait.
Cessez de répéter de manière indécente que c’était pour sauver nos vies que vous avez gaspillé la richesse que nous avons créée. En réalité, vous n’avez sauvé que votre place au ministère et celle d’Emmanuel Macron à l’Élysée, en faisant pleuvoir sur nous des chèques que nous n’avons plus les moyens de rembourser.
Maintenant, vous osez proposer une baisse des dépenses de 10 milliards d’Euros !
En juin 2022, vous faisiez déjà le serment d’économiser 40 milliards… sur la durée du quinquennat. Vous proposez une aspirine à un mourant. Les dépenses de l’Etat atteignent 495 milliards d’euros par an. Notre dette grossit de 200 milliards par an. Le remboursement des intérêts sera demain le premier poste de dépenses de l’État. Vos promesses chiffrées sont la preuve indubitable que vous vous moquez de nous.
Deuxième raison.
Votre volonté de réduire les dépenses mène tout droit à un échec cuisant. Regardez la méthode que vous entendez mettre en place. Je vous cite : « J’inviterai en avril toutes les forces publiques à participer à un échange sur les priorités des dépenses. » En clair, vous allez organiser un tour de table politique. Et c’est ici que votre projet s’effondre.
En effet, en invitant à votre réunion LFI, le PCF, le PS, le RN et les écologistes, vous allez convier les ennemis jurés de la réduction de la dépense publique. Vous n’êtes pas sans savoir que les partis de gauche ont pour obsession de faire grossir l’État par tous les moyens. Toujours plus de ministères, de fonctionnaires, de subventions, donc de dépenses, là est le cœur de leur philosophique économique, et vous savez très bien qu’ils n’en changeront jamais.
Pour la gauche, réduire les dépenses, c’est mourir. Ils vont donc tout mettre en œuvre pour enrayer et faire échouer votre tour de table. Le résultat de votre consultation sera donc, ô surprise, un nouvel en-même-temps : réduire les dépenses, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour gagner un peu de temps à deux mois des élections européennes, et faire perdre un peu plus d’argent aux contribuables. Détruire un peu plus leur pouvoir d’achat déjà famélique. Leur mentir, les décevoir, les trahir.
Trop longtemps, nous avons entendu des bureaucrates qui se prétendaient économistes – comme vous – nous expliquer qu’il y avait de la « bonne dette », qu’elle permettait d’investir, de réduire le chômage, de générer de la croissance, et qu’embaucher des fonctionnaires était un investissement sur l’avenir. Nous voilà avec bientôt 6 millions de fonctionnaires et 3000 milliards de dette, les Français au SMIC n’ont jamais été aussi nombreux, nous n’avons jamais été aussi taxés, et nous comptons des assistés par millions.
Les Français ont travaillé dur, produit, créé, inventé, ils ont tout donné, leur temps, leur énergie, et même plus encore. À ce jour, nous devrions être riches avec le plein emploi, si vous et vos semblables n’aviez été aussi tragiquement incompétents.
Et vous ne nous avez pas mis en péril qu’économiquement. En laissant la bureaucratie tout envahir, vous avez saccagé l’indispensable État régalien. Votre Etat Providence est en train de tuer notre Etat. Justice, police et armée, ensemble, ne représentent plus que 6% de nos dépenses.
Nos militaires n’ont plus que trois jours de munitions devant eux en cas de conflit : notre défense ne tient plus que sur la qualité de nos hommes, et vous les humiliez budgétairement, quand les paresseux se gavent allègrement sur le dos du contribuable.
Même la défense de nos malades est abandonnée : les déserts médicaux recouvrent le territoire d’angoisse et de désolation.
François Mitterrand, avec Laurent Fabius, a fait semblant de vouloir réduire les dépenses. Après lui, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron, tous ont fait de même et tous, sans exception, ont dépensé encore davantage, toujours davantage, jusqu’à la folie.
Je propose de changer de modèle.
Baisser les dépenses publiques, pour pouvoir enfin baisser les impôts et augmenter le pouvoir d’achat des Français. Ni moi, ni les Français, n’avons besoin de votre tour de table pour savoir que ce qui nous ruine : c’est votre politique, votre laxisme budgétaire, votre montagne de gabegies à tous les étages.
Vous dépensez sans jamais compter, quand les Français comptent le moindre Euro chaque mois. Vous les ponctionnez sans limite, et sans la moindre compassion.
C’est le fait que vous préleviez chaque année 47% de la richesse que nous produisons en impôts qui fait qu’à compter du 16 de chaque mois, nous ne travaillons plus pour nous, mais pour vous seul et les impôts que nous vous devons.
J’ai commencé à dévoiler, le 16 de chaque mois, des mesures nécessaires pour sortir du Grand Déclassement dans lequel vous enfermez la France.
Je vais continuer.
Nous nous passerons de vous pour les appliquer.
Éric Zemmour
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