Aujourd’hui, je vous propose un petit exercice très simple et pourtant essentiel dans notre ascension spirituelle :
On va expérimenter le non-jugement de son prochain.
Et vous allez voir ce n’est pas si simple… pourquoi ?
Parce qu’il faut bien reconnaître qu’on passe notre temps à juger les autres…
C’est quasiment automatique…
on juge souvent à la hâte…
on fait des jugements à l’emporte-pièce…
on est parfois juge et parti…
et c’est souvent sans appel et irrévocable !
Mais quelle est donc la fonction de ce passe-temps qui semble loin d’être vertueux ?
Un psychologue dirait sans doute qu’il s’agit d’un mécanisme de défense qui permet au Moi de se protéger de la menace d’un Autre perçu comme envahissant…
D’aucun dirait que le jugement émane de personnes frustrées et jalouses de la réussite ou des qualités d’autres personnes.
Juger l’autre serait donc une manière de s’excuser de ses propres limites en justifiant le fait que l’Autre triche ou ne respecte pas le même code moral que vous.
Je pense qu’au départ, on juge les autres parce qu’on se juge soi-même, parfois encore plus durement… parfois on a grandi dans un milieu qui nous jugeait beaucoup…
On entend souvent qu’en France : “on a besoin de mettre les gens dans des cases” – et ça commence dès le plus jeune âge :
Toi tu es doué pour les maths… tu es intelligent. Toi tu es nulle en maths, mais tu as un don artistique, tu es sensible… Toi tu es nul en maths et en arts, mais tu as le sport !
A ce titre, je suis toujours désolé quand j’entends des parents dire d’un de leurs enfants : “celui-là c’est un bon à rien”, vous vous rendez compte de la violence ?
Je trouve ça presque horrible de condamner un enfant qui ne répond pas à vos standards de qualité, car tout le monde n’est pas Mozart, ça on l’avait remarqué…
Tout le monde a quelque chose à apporter…
Un exemple frappant est le cas de Babouillec, cette jeune poète française autiste qui aura attendu 24 ans (dont 14 ans de mutisme complet) avant de pouvoir offrir au monde – grâce, il faut le dire, à l’abnégation de sa mère – le trésor qu’elle portait en elle.
Et au final, je me pose cette question :
Faut-il juger les gens qui jugent ?
Moi même je me suis prêté à ce jeu non sans plaisir.
Mon terrain préféré :
les terrasses de café à l’heure de l’apéro, avec un(e) “partner in crime”…
Vous voyez le topo :
on se pose en terrasse, lunettes de soleil sur le nez, on commande un blanc sec et on dégomme toute personne qui passe dans notre ligne de mire…
… du ball trap urbain.
Je dirais qu’à la rigueur, ça ne fait pas trop de dégât… bien qu’on ne puisse mesurer l’effet des pensées négatives sur une personne en transit d’un point A à un point B…
Mais là où ça devient plus critique, c’est dans le domaine professionnel, car c’est dans le jugement des uns que se joue parfois les évolutions ou arrêts de carrière des autres.
C’est quand on se ligue pour créer un égrégore sur une personne en particulier – et qu’on ne prend pas même le temps de communiquer avec elle.
Là c’est une condamnation sans appel… et ça peut faire des dégâts.
Que dire lorsqu’on monte encore d’un degré, au niveau de la société, et qu’on se trouve face à des décisions de santé publique ?
On a connu, il n’y a pas si longtemps, une période où le jugement de l’autre était banalisé, partout et tout le temps…
… un jugement encouragé même par les plus hauts représentants de l’état.
Aujourd’hui on apprend dans Nature que 1/4 des vaccinés développent des réponses immunitaires imprévues, dont on ne peut maitriser les conséquences à long terme.
A court terme, on sait… notamment ceux qui se sont partis au plus fort de l’époque où ça jugeait sévèrement, sans scrupule… ça fait des départs plus compliqués…
Mais bon, je ne suis pas là pour juger… je suis là pour prendre de la hauteur et apprendre de toutes ces expériences…
Aussi, rappelons pourquoi le jugement est à bannir dans la plupart des cas :
1- Les gens ne sont pas fondamentalement mauvais (de naissance)
C’est un débat séculaire… mais je vous donne mon avis :
Je pense que tout Homme né avec une étincelle divine, une soif d’Amour et une envie de donner de l’Amour sans retenue.
Enfant, il n’a pas encore tous les codes pour être Bon, mais il n’est pas Mauvais pour autant.
Ce n’est que lorsqu’il interagit avec le monde extérieur, et qu’il commence à faire des choix, et qu’il commence à basculer du côté lumineux obscur de la force.
Quand vous prenez les tueurs en série… les sociopathes et autres sadiques qui se situent aux extrêmes du spectre de ce qu’on nomme par convention la “normalité”…
… vous trouverez un nombre anormalement élevé de problématiques sérieuses dans l’enfance qui peuvent expliquer que cette personne soit devenue ce qu’elle est.
Attention : je ne dis pas qu’il ne faut pas condamner et qu’il faudrait tout pardonner.
Je dis que le contexte, l’environnement, et souvent même l’environnement proche familial est le premier moule sur lequel va venir se former la personnalité de l’enfant…
… et que si vous grandissez dans un environnement toxique, vous avez davantage de chances de devenir toxique vous-même…
Non pas parce que la génétique a fait de vous quelqu’un de mauvais, mais parce que les choix qui vous seront proposés au début de votre vie seront plus souvent perdants.
A moins de rencontrer une bonne âme qui vous tende la main – et encore faut-il que vous soyez dans de bonnes dispositions pour la saisir… votre chemin pour devenir une bonne personne, généreuse, responsable et altruiste sera plus difficile.
2- La première impression n’est pas toujours la bonne.
On dit souvent que la première impression est la bonne… et j’ai tendance à croire moi aussi qu’il faut suivre son intuition quand on rencontre une personne pour la 1ère fois.
Mais objectivement, il faut se souvenir que les gens ne sont pas des robots et que leurs humeurs varient en fonction de quantité de critères plus ou moins graves.
Il y a une expression qu’on s’échange chez les psychanalystes et qui dit :
Une hirondelle ne fait pas le printemps… mais deux ?
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