Nous vivons dans une Ă©poque oĂč la santĂ© et le bien-ĂȘtre sont au centre des prĂ©occupations.
Prendre soin de soi.
Une question centrale qui représente parfois un défi.
Car prendre soin de soi demande bien souvent de changer ses habitudes de vie.
Manger mieux.
Dormir plus.
Pratiquer une activité physique réguliÚre.
Méditer.
Tous ces éléments sont censés nous donner accÚs à une meilleure santé mentale et physique.
Câest par ces nouvelles habitudes que nous espĂ©rons aller mieux ;
Prendre soin de notre immunitĂ© et rĂ©sister plus efficacement aux virus qui passentâŠ
Prendre soin de notre peau et en préserver la jeunesse, malgré les innombrables facteurs de stress oxydant que nous affrontons chaque jour.
Prendre soin de notre santĂ© mentale et gĂ©rer lâagitation de la vie quotidienne.
Prendre soin de notre corps et lui permettre de traverser les annĂ©es en forme, afin de garder notre indĂ©pendance, âŠ
Prendre soin de soi par lâalimentation :
Lâune des clĂ©s du bien-ĂȘtre et de la santĂ©
Dans mes précédentes lettres, je vous ai beaucoup parlé de nutrition.
En effet, quâil sâagisse des vitamines, des antioxydants, de lâacide hyaluronique, du collagĂšne, âŠ
Ces éléments dépendent tous de la qualité de notre alimentation.
Jâai donc fait le tour des aliments les plus Ă mĂȘme de vous en apporter.
Des plantes, fruits et légumes reconnus pour leur richesse en antioxydants, vitamines et minéraux.
Des viandes, poissons et protĂ©ines vĂ©gĂ©tales sources de collagĂšne et dâacide hyaluronique.
â Des recettes rassemblant les Ă©lĂ©ments les plus nutritifs, susceptibles de vous apporter une prĂ©cieuse manne nutritionnelle.
Et pourtantâŠ
Il est encore possible que vous nâobteniez pas tout ce dont vous avez besoin Ă partir de votre assiette.
Voici pourquoi.
Pourquoi lâalimentation ne suffit pas toujoursâŠ
Il existe une variété de facteurs pouvant expliquer pourquoi notre alimentation ne suffit pas forcément à combler nos besoins.
Mangez-vous assez ?
Tout dâabord, notre rapport Ă lâalimentation peut nous conduire Ă ne pas manger certains aliments â pensez Ă ces adultes qui ne mangent toujours pas leurs lĂ©gumes â ou bien simplement, ne pas manger assez, comme câest le cas dans lâanorexie.
Il est aussi possible dâavoir un rĂ©gime alimentaire dĂ©sĂ©quilibrĂ© ; les populations des pays industrialisĂ©s font souvent face Ă cette problĂ©matique, avec des aliments transformĂ©s riches en graisses saturĂ©es, en sel, en sucres, et pauvres en fibres, minĂ©raux et vitamines.
Digérez-vous efficacement ?
Il est aussi possible de présenter des troubles gastro-intestinaux :
De lâintolĂ©rance alimentaire aux allergies, en passant par dâautres cas de figure, comme le vieillissement.
Le processus de vieillissement sâaccompagne en effet dâune capacitĂ© moindre du systĂšme digestif Ă absorber les nutriments provenant du bol alimentaire.
Il est ainsi frĂ©quent que les personnes ĂągĂ©es manquent de vitamine B12, tout simplement Ă cause dâune malabsorption due Ă lâĂąge. Sans compter les pertes dâappĂ©tit, plus frĂ©quentes les annĂ©es passant.
Suivez-vous un régime alimentaire qui comporte
des restrictions ?
Un rĂ©gime alimentaire considĂ©rĂ© comme âsainâ peut aussi ĂȘtre facteur de carences.
Les personnes adoptant un rĂ©gime alimentaire restrictif, comme le vĂ©ganisme ou le vĂ©gĂ©tarisme, riches en verdure, doivent par exemple ĂȘtre particuliĂšrement attentives Ă leurs taux de fer et de zinc (sans parler de la vitamine B12 pour les vĂ©gĂ©taliens).
Si les légumes et légumineuses contiennent bien ces micronutriments, ils sont souvent moins facilement assimilés que leur équivalent issu de produits carnés.
Les rĂ©gimes essentiellement construits sur base de produits vĂ©gĂ©taux peuvent aussi ĂȘtre Ă lâorigine de bioconversions rĂ©duites, comme la conversion de provitamines en vitamines pouvant ĂȘtre utilisĂ©es par le corps dans ses processus internes.
Enfin, certains traitements médicamenteux peuvent également influer sur notre capacité à absorber les nutriments et micronutriments présents dans notre assiette.
MĂȘme notre gĂ©nĂ©tique est Ă prendre en compte :
Certaines personnes auront simplement une capacité naturellement moins importante à absorber ces derniers.1
Vous lâaurez comprisâŠ
Prendre soin de soi par lâalimentation nâest pas toujours simple.
Et nous ne sommes pas tous égaux face à notre assiette !
Ce nâest pas tout.
âCe que nos grand-parents mangeaient Ă©tait plus sain que ce que nous mangeons aujourdâhuiâ2
Ces mots sont ceux de Kristie Ebi, Ă©pidĂ©miologiste amĂ©ricaine dont lâobjet dâĂ©tude principal est lâimpact du rĂ©chauffement climatique sur la santĂ© humaine.
Cette citation ne concerne pas seulement le type dâaliments que nous consommons dans nos sociĂ©tĂ©s, oĂč le raffinĂ© et lâultra-transformĂ© sont devenus, chez certaines personnes, la base de la pyramide alimentaire.
Kristie Ebi, ainsi que de nombreux autres membres de la communautĂ© scientifique, sâintĂ©resse Ă©galement Ă la qualitĂ© nutritionnelle de ce qui nâest pas transformĂ©.
Depuis 70 ans, la richesse nutritionnelle de nos légumes, fruits et graines dégringole continuellement.
Ces diminutions globales concernent une grande partie des micronutriments et nutriments naturellement apportés par la nourriture :
ProtĂ©ines, calcium, phosphore, fer, vitamine C, vitamine B2, âŠ
La raison de cette diminution progressive mais, malheureusement, effective ?
Les mĂ©thodes dâagriculture modernes, notamment, qui ne laissent jamais au sol le temps de ârĂ©cupĂ©rerâ.
Les plantes, graminées, légumes, tirent leur richesse nutritionnelle du sol.
Or, celui-ci est vampirisé, année aprÚs année, par des méthodes de culture trop intensives.
Il en va de mĂȘme pour les cultures elles-mĂȘmes :
CultivĂ©es de façon Ă grandir toujours plus vite, elles nâont plus le temps dâabsorber autant de nutriments quâavant.
Lâon cite Ă©galement un appauvrissement de la variĂ©tĂ© mĂȘme des diffĂ©rents produits cultivĂ©s ; Ă force dâadapter les choix des cultures aux goĂ»ts des consommateurs â qui voudrait dâune carotte qui ne soit pas orange ? â de nombreux lĂ©gumes, fruits et cĂ©rĂ©ales anciens ont ainsi Ă©tĂ© oubliĂ©s. Pourtant, cette variĂ©tĂ© Ă©tait elle aussi garante de la diversitĂ© de nos sources de nutriments.
De la fraise Ă lâasperge, de la pastĂšque aux haricots verts :
Sur 43 cultures examinĂ©es, une Ă©tude a rĂ©vĂ©lĂ© une baisse notable de plusieurs nutriments, dont le fer, la vitamine B2, le phosphore ou encore, la vitamine C.3 Et elle nâest pas la seule ; depuis des annĂ©es, les recherches du genre se multiplient dans le monde et confirment cette diminution inquiĂ©tante.4,5,6,7,8
Bien entendu, cette diminution de la richesse nutritionnelle concerne également les animaux que nous consommons : vaches, moutons, poulets et cochons se nourrissent eux aussi des légumes et graines que nous cultivons.
Or, les recommandations principales de la mĂ©decine aujourdâhui sont claires :
La nourriture et la variété alimentaire sont des clés fondamentales pour rester en bonne santé et prévenir les maladies.
En ouvrant les yeux sur lâappauvrissement nutritionnel de nos fruits et lĂ©gumes, lâon a donc un nouvel Ă©clairage sur la raison pour laquelle tant de personnes font face Ă des maladies chroniques et Ă un vieillissement accĂ©lĂ©rĂ©.
Alors, que faire ?
Comme toujours, il existe plusieurs pistes de réponses.
Revoir nos modes de consommation, comprendre nos besoins nutritionnels, ouvrir les yeux sur la qualitĂ© rĂ©elle du contenu de notre frigo, âŠ
Ou encore, faire des choix raisonnés de consommation en fonction de nos priorités, font partie des éléments de réponse.
Je vous en parlerai plus dans une prochaine lettre dâinformation, qui abordera en profondeur ces diffĂ©rentes pistes de solutions.
Dâici lĂ , comme toujoursâŠ
Prenez soin de vous et profitez au maximum de ce que la nature a Ă vous offrir de beau, de bon et de nutritif !
|