Dans 100 ans, les historiens de la médecine regarderont en arrière et critiqueront sévèrement certaines pratiques médicales dangereuses, comme :
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Les saignées, omniprésentes du Moyen-Âge au 18ème siècle, qui se sont révélées inutiles et nocives ;
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Le mercure, utilisé pour traiter la syphilis jusqu’au 19ème siècle, alors qu’il s’agit d’un métal hautement toxique ;
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La thalidomide, prescrite aux femmes enceintes dans les années 1960, qui a causé des malformations graves chez des milliers de nouveau-nés.
Et maintenant…
…les médicaments anti-cholestérol, prescrits à des millions de personnes encore aujourd’hui.
Je n’hésite pas à affirmer que nous sommes face à une absurdité médicale comparable, voire pire.
En effet, si la syphilis est une maladie réelle qui cause souffrance et peut être mortelle…
…le cholestérol dans le sang, y compris le soi-disant « mauvais cholestérol », n’est pas intrinsèquement dangereux1!
En fait, réduire drastiquement le cholestérol avec des médicaments est nocif car le cholestérol est crucial pour la santé de vos cellules2.
La bonne nouvelle est que le mythe du « méchant cholestérol » commence à s’effondrer.
Révolution à la Haute Autorité de Santé
En novembre 2018, la Haute Autorité de Santé a brusquement invalidé ses recommandations sur la prise en charge du cholestérol.
Pourquoi ?
Parce qu’elle a réalisé que les médecins qui avaient rédigé ce « guide de bonnes pratiques » étaient lourdement influencés par des conflits d’intérêts !
Ces recommandations visaient à maximiser la prescription de médicaments anti-cholestérol, avec pour cible la moitié des Français de plus de 60 ans.
Et il s’avère que les « experts » en question… étaient également rémunérés par les fabricants de ces médicaments, Big Pharma !
Par exemple, le professeur Bruno Vergès a reçu entre 2013 et 2017 des avantages s’élevant à 65 088 euros et des rémunérations de 36 940 euros, provenant des laboratoires MSD, Pfizer, Astrazeneca, Novartis, Sanofi Aventis et Amgen3.
L’attitude de la Haute Autorité de Santé (HAS) est inacceptable à tous égards :
D’abord, la HAS a échoué à contrôler les conflits d’intérêts lors de la formation de son « groupe d’experts » sur le cholestérol.
Ensuite, en juin 2023, elle a nié l’existence de ces problèmes, affirmant que « les liens d’intérêts des membres du groupe de travail ont été analysés et gérés conformément aux règles et procédures en vigueur ».
Heureusement, deux associations courageuses, le Formindep et Anticor, ont saisi la Justice, ce qui a poussé la HAS à retirer ses recommandations controversées sur le cholestérol !
Au-delà des conflits d’intérêts, le plus grave est la recommandation faite aux personnes en bonne santé de prendre des médicaments contre le cholestérol, en 2018 !
Tous les médecins et scientifiques honnêtes savent que la théorie du cholestérol est démentie par toutes les études menées depuis 15 ans4.
L’industrie pharmaceutique elle-même nous a fourni la preuve la plus flagrante de cette absurdité.
Comment Big Pharma s’est tiré une balle dans le pied
Rappelons que les médicaments contre le cholestérol génèrent environ 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel à l’échelle mondiale.
Avec tant d’argent en jeu, il n’est pas surprenant que les « experts » et les médias continuent de promouvoir ces médicaments extrêmement rentables.
Lorsque les preuves ont montré que le cholestérol total n’avait aucun impact sur la santé cardiovasculaire, ils ont inventé la distinction entre « bon » et « mauvais » cholestérol.
C’est une simplification erronée.
Il n’existe qu’un seul type de cholestérol, dont la différence réside uniquement dans le mode de transport dans l’organisme :
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Les HDL (le « bon cholestérol ») transportent le cholestérol excédentaire vers le foie ;
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Les LDL (le « mauvais cholestérol ») acheminent le cholestérol nécessaire depuis le foie vers les organes et les cellules.
La meilleure preuve de l’inefficacité des médicaments anti-cholestérol nous vient du médicament evacetrapib d’Eli Lilly.
Bien qu’il ait réussi à augmenter le « bon cholestérol » de 130 % et à diminuer le « mauvais » de 37 %, il n’a pas réduit le nombre d’accidents cardiaques, comme l’ont montré les résultats du 3 avril 20165.
Le responsable de l’étude, le docteur Stephen Nicholls, s’est trouvé décontenancé : « Nous avions un médicament qui semblait agir sur tout ce qu’il fallait ; comment un traitement qui diminue quelque chose identifié comme délétère ne peut entraîner aucun bénéfice ? »6
Mais voilà, c’est parce que la théorie du « méchant cholestérol » doit être rejetée.
Que faire si vous avez du cholestérol
Bien sûr, cela ne signifie pas que le cholestérol n’est jamais nocif.
Comme toute chose, l‘excès peut être dangereux.
Par exemple, si vous buvez 6 litres d’eau par jour, cela peut vous rendre malade.
Ceux atteints d’hypercholestérolémie familiale, une condition génétique rare, doivent être suivis médicalement.
Cela signifie que pour 99,9 % de la population, le taux de cholestérol n’est pas un indicateur fiable de bonne ou mauvaise santé.
Le véritable indicateur de la santé de votre cœur est votre mode de vie :
La réponse à ces questions est bien plus significative que n’importe quelle analyse sanguine.
Mais bien sûr, améliorer son hygiène de vie ne rapporte rien à Big Pharma, qui préfère donc vous voir prendre des médicaments, même s’ils sont nocifs.
Alors prenez soin de vous,
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