Un éléphant dans une pièce

De vous sentir différent parce que vous ne faites pas comme la masse ?

Régulièrement, je me rends à Paris pour travailler avec mon ami Xavier qui possède une agence de marketing.

Bien que j’exècre Paris sur de nombreux aspects, j’aime bien me forcer à y aller pour plusieurs raisons.

Ça provoque une rupture dans mes habitudes et me force à faire un périple que je n’apprécie pas.

Tout à fait raccord avec ce que je vous ai exposé dans le premier e-mail du renard.
Si vous ne l’avez pas reçu, vous pouvez simplement me l’indiquer en réponse de ce mail et nous vous le renverrons.

D’ailleurs, cet email du Renard n°4 sera un peu la suite du premier.

Dans le train qui mène à Paris, je profite de ce long trajet (1h15) pour lire.

Je pourrais faire autre chose.

Surfer sur YouTube parce qu’après tout, j’ai plein de vidéos en attente de visionnage dans ma playlist « à regarder plus tard ».

Ou encore, faire quelques parties d’échecs sur chess.com pour améliorer mon classement à ce jeu.

C’est tentant, n’est-ce pas ?

Sauf que non !

Je fais tout pour ne pas me laisser distraire de mon objectif de lire un livre par semaine.

Dans le train pour Paris, quand je relève la tête, qu’est-ce que j’aperçois ?

99% des voyageurs ont les yeux rivés sur leurs smartphones.

Il m’est souvent arrivé de me retrouver à être le seul du wagon à lire.

La pression s’accentue.

La pression interne ; la petite voix dans ma tête qui me dit que je ferais mieux de prendre du bon temps.

La pression externe ; tout le groupe fait autre chose donc pourquoi je ne ferais pas pareil.

La situation du train se renouvelle ailleurs.

Un mercredi sur deux, je passe l’intégralité de la journée avec mon fils.

Piscine, cinéma … on multiplie les activités pour qu’il s’éclate.

À mes yeux, c’est le but final de l’entrepreneuriat, passer du temps avec les personnes que nous aimons.

Le midi, il kiffe aller à KFC.

Plus pour les jeux que pour la nourriture d’ailleurs.

Malin !

Résultat, je suis tout seul à une table et lui monte, descend …

Monte, descend …
… monte, descend …

Boit une gorgée de Coca pour retourner …
Monter et descendre …
… monter et descendre …

Pendant ce temps-là, devinez ce que je fais ?

Dans le mille Émile, je lis.

Et rebelote !

Je relève la tête et qu’est-ce que je vois, des putains de robots penchés sur leurs smartphones.

Même phénomène que dans le train et dans bien d’autres lieux sûrement.

Si vous me croisez dans le 95 (centre du monde) et que je suis posé, il y a 99% de chance que je sois en train de lire (ou d’écrire).

Lire apporte des bienfaits indispensables sur bien des points.

Le premier (certainement le plus important à mes yeux), mon fils le voit.

D’ailleurs, il louche fortement sur ma collection de comics.

Sympa !

Le soir, lorsque je bouquine, il vient à côté de moi et me demande de lui résumer ce que je lis tout en essayant de décrypter certains mots parce qu’il commence à savoir lire.

Évidemment, parler de branding, des notions de créativité ou d’innovation, ça ne lui parle pas trop mais en faisant cela, je lui montre l’exemple.

Il a bien assimilé que pour être plus fort, il faut non seulement fortifier son corps avec le sport et son esprit avec la lecture.

Dans une logique de reproduction sociale, il a de fortes chances de reproduire ce qu’il voit tous les jours dans son foyer.

Ça me rappelle Hanalei Swan qui était montée sur la scène d’Iron Mind 2.

Sur scène, elle m’offra un superbe peignoir de sa collection.

Sa mère me confia en coulisse :
« Les enfants sont des éponges. Ils voient, assimilent et dupliquent. ».

Ça m’a marqué.

Le second point important avec la lecture, c’est que vous érigez cette fameuse barrière à l’entrée dont je vous parle régulièrement.

1 livre par semaine, c’est 300 pages.
En 1 mois, ça fait 1200 pages.
En 1 an, c’est 14 400 pages.

Autant vous dire que ça commence à faire.

Ce savoir accumulé m’éloigne d’une concurrence qui ne souhaiterait pas le faire.

J’en connais toujours plus.

Un livre m’amenant sur autre, un peu comme quand j’achetais des CD de Gangsta Rap (West Coast pour les connaisseurs).