✍️ 2 erreurs fatales qui tuent votre Proposition de valeur
Après plusieurs semaines de Mix à rallonge, essayons de faire plus court aujourd’hui…
Comme vous le savez si vous suivez une de mes formations (où si vous avez déjà parcouru mes pages de vente), chaque mercredi je réponds à toutes les questions de mes clients dans les Consultations.
Une des questions les plus courantes est « qu’est-ce que tu penses de ma proposition de valeur ? ».
Au fil du temps, j’ai détecté 2 erreurs non-intuitives qui reviennent souvent :
😖#1 : Placer la promesse sur une étape intermédiaire
Exemple :
« J’aide les jeunes parents à faire un plan financier en seulement 2 heures ».
Ce qui ne va pas : la valeur n’est pas dans « le plan financier ». Le plan financier est une étape intermédiaire pour arriver au VRAI résultat.
Dans ce cas, le vrai résultat pourrait être :
- Garantir le futur de vos enfants
- Mettre fin au stress financier du quotidien
- Atteindre la liberté financière en 10 ans ou moins
La bonne réponse dépendra de l’objectif de votre business. Mais dans tous les cas, le désir profond de votre client n’est pas « un plan financier ».
🫤#2 : Plus de 3 « unités de sens »
Exemple :
« Prenez le contrôle de votre budget et de vos dépenses, économisez plus d’argent au quotidien et faites votre plan financier pour retrouver la paix et la sérénité au quotidien – en moins de 2 heures. »
Ce qui ne va pas : il y a la graine d’une proposition de valeur intéressante, mais elle est rendue confuse par trop d’éléments différents.
Ce que j’appelle une « unité de sens », c’est une idée distincte dans votre proposition de valeur.
Ici, j’en compte 5 :
« Prenez le contrôle de votre budget et de vos dépenses (1) , économisez plus d’argent au quotidien (2) et faites votre plan financier (3) pour retrouver la paix et la sérénité au quotidien (4) – en moins de 2 heures. (5) »
Une bonne proposition de valeur peut avoir une seule unité de sens (Nike : « Just do it »).
Plus souvent, vous en aurez deux (iPod : « 1000 chansons (1) dans votre poche (2) » ; Squarespace : « Créez un site web (1) en quelques minutes (2) »).
Ou trois (« Une pizza chaude(1) livrée en moins de 30 minutes (2) ou elle est gratuite (3) »; Airbnb : » Louez des logements uniques (1) auprès d’hôtes locaux (2) dans plus de 190 pays (3) »).
La formule que j’utilise le plus souvent est :
- Le résultat final désiré par le client
- Le moyen unique que j’utilise pour obtenir ce résultat
Exemples :
- Marketing Mania : « Gagnez de l’argent (1) avec la psychologie humaine (2)
- SchoolMaker : « Vendez plus de formations (1) en apportant de meilleurs résultats à vos clients (2) »
Ajouter trop d’éléments dilue l’impact de votre proposition de valeur, et la rend impossible à retenir.
C’est aussi un symptôme d’un entrepreneur qui n’a pas compris ce qui est vraiment important pour son client – et qui essaie de couvrir toutes les bases.
☑️ Combien d’unités de sens avez-vous dans votre proposition de valeur actuelle ?
☑️ Si vous en avez plus de 3, comment pouvez-vous simplifier votre message ?
📖 Livre du lundi
L’almanach de Naval Ravikant: Un guide pour s’enrichir et être heureux de Eric Jorgenson.
J’avais un apriori négatif sur ce livre pour deux raisons :
- Ce n’est pas un « vrai livre » écrit par Naval, mais une compilation faite par quelqu’un d’autre (avec son autorisation)
- Je suis fatigué de la tendance des « philosophes Twitter » qui postent des punchlines de 140 caractères pour se donner des airs profonds et dont Naval est un des principaux représentants
Finalement, ce livre m’a été recommandé suffisamment de fois pour que je lui donne sa chance, et j’ai été agréablement surpris.
Le travail de compilation a été fait avec soin, et le tout garde une bonne cohérence. Et la philosophie globale de Naval, qui mélange business et spiritualité, est assez unique.
C’est aussi un livre qui se lit en une après-midi, et qui est aussi disponible gratuitement sur le site (le lien en haut de cette section vous amène à la version française).
📰 Article du lundi
Income and emotional well-being: A conflict resolved
« Les auteurs en viennent à la conclusion que l’argent fait bien le bonheur… mais jusqu’à un certain point. Le seuil est défini à 75.000 dollars par an (environ 58.600 euros), soit près de 4900 euros par mois, sans que l’étude ne distingue le nombre de personnes qui composent le foyer. Si, comme 10% des Américains, votre revenu est supérieur à cette somme, inutile de vous évertuer à gagner plus et donc, inutile pour l’Etat de chercher à vous donner plus. D’après les deux économistes, vous n’en serez pas plus heureux. »
D’autres études contestent ce résultat – donc les auteurs de cette fameuse étude ont collaboré avec des scientifiques qui avaient eu la conclusion inverse.
Et le fin mot de l’histoire est que… le bien être continue à augmenter en fonction de vos revenus.
Seuls les 20% des gens les plus malheureux ont cet effet de plafond, au-delà duquel plus d’argent ne les rend pas plus heureux.
On peut imaginer que cette version revue et corrigée de l’étude sera beaucoup moins reprise, car elle est bien moins surprenante.
Je ne serais pas non plus étonné s’il y avait effectivement un effet de plafond quelque part, mais sans doute au-delà de 75k/an – et sur des revenus trop élevés pour être correctement capturés dans l’échantillon des chercheurs.
📼 Vidéo du lundi
How To Analyze Movies – Film Studies 101 – Patrick (H) Willems
Une des mes chaînes de cinéma préférée fait une masterclass de 1h25 sur comment analyser les films.
C’est l’explication la plus abordable que j’ai vu de questions comme « à quoi servent les différentes tailles d’objectifs ? ».
C’est aussi un bon exemple de comment écrire une longue vidéo sur un sujet qui peut sembler un peu vague : utiliser un exemple comme fil conducteur (en l’occurrence, le film Home Alone / Maman j’ai raté l’avion).
🛋️ Série du lundi
Beef sur Netflix
Je recommande rarement de séries sur cette newsletter, car j’en regarde peu – mais Beef (appelée « Acharnés » en français) mérite sa place ici.
Vous pouvez regarder la bande annonce (VO / VF), mais je vous conseillerais juste de regarder le premier épisode (39 min) pour décider ce que vous en pensez.
