📖 Livre du lundi
The Metaverse: And How It Will Revolutionize Everything de Matthew Ball.
La discussion autour du métaverse se résume globalement à « Zuckerberg = caca ».
J’avais fait une vidéo sur le sujet l’année dernière et c’était suffisamment la guerre dans les commentaires pour justifier une vidéo de réponse dédiée.
Alors quand un de mes analystes tech préférés sort un livre entier sur le sujet… je me suis régalé.
Avertissement : c’est assez pointu.
Mais on comprend mieux l’histoire du métaverse. Par exemple, le contre-argument qu’on voit souvent dans les commentaire est « le métaverse existe déjà, ça s’appelle Second Life, et ça n’a jamais marché. »
Sauf que Ball nous explique :
« En 2005, seulement deux ans après son lancement, le PIB annuel de Second Life dépassait 30 millions de dollars. En 2009, il a dépassé le demi-milliard de dollars, les utilisateurs ayant retiré 55 millions de dollars en monnaie réelle cette année-là. (…)
Malgré tout le succès de Second Life, c’est l’essor des plateformes de mondes virtuels Minecraft et Roblox qui ont apporté ses idées à un public grand public dans les années 2010. En plus d’offrir des améliorations techniques significatives par rapport à leurs prédécesseurs, Minecraft et Roblox se sont également concentrés sur les utilisateurs enfants et adolescents, et étaient donc beaucoup plus faciles à utiliser, plutôt que d’offrir simplement des capacités accrues. Les résultats ont été stupéfiants. (…)
À la fin de 2021, Roblox était devenue la société de jeux la plus précieuse en dehors de la Chine, valant près de 50% de plus que les géants du jeu réputés Activision Blizzard et Nintendo. »
Il parle des défis techniques concrets (réalité virtuelle, économies intangibles, portabilité des avatars, et surtout, latence) :
« La lutte pour vaincre la latence ne se limite pas à nos portefeuilles ; elle se heurte aux lois de la physique. Pour citer le PDG d’un important éditeur de jeux vidéo ayant de l’expérience dans la création de jeux pour la diffusion dans le cloud : « Nous sommes en lutte constante avec la vitesse de la lumière. Mais la vitesse de la lumière est et restera invaincue. »
Et le principal danger qui menace le Metaverse – la centralisation :
« Un « internet d’entreprise » est l’attente actuelle pour le Metaverse. La nature à but non lucratif d’Internet à ses débuts découle du fait que les laboratoires de recherche gouvernementaux et les universités étaient les seules institutions ayant le talent, les ressources et les ambitions informatiques pour construire un « réseau de réseaux », et peu dans le secteur à but lucratif comprenaient son potentiel commercial. Rien de tout cela n’est vrai pour le Metaverse. Au lieu de ça, il est construit par des entreprises privées, dans le but explicite de faire du commerce, de collecter des données, de faire de la publicité et de vendre des produits virtuels. »
📰 Article du lundi
How I Attained Persistent Self-Love, or, I Demand Deep Okayness For Everyone de Sasha Chapin.
Beaucoup d’entre nous fonctionnent au quotidien avec un stress sous-jacent.
« Il faut que je travaille dur, sinon… »
« Il faut que les gens me trouvent sympa, sinon… »
« Il faut que je réussisse ma vie, sinon… ».
Sinon quoi ?
« Sinon je suis une personne méprisable, que personne ne va jamais aimer, et qui ne mérite même pas de vivre ».
Dit comme ça, ça semble trop brutal. Consciemment, on rejette cette conclusion.
Mais inconsciemment, vous vivez avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Vous attendez l’erreur qui va (inévitablement) révéler au monde entier que vous êtes, au fond de vous, une pourriture.
Alors est-ce que c’est possible de changer ça ? Est-ce que vous pouvez vous convaincre au plus profond de vous que vous êtes une personne valide, acceptable, profondément OK ?
Sasha Chapin raconte qu’il a eu exactement cette expérience :
« Dans ma vie, il y a eu environ deux changements psychologiques importants. Le premier était de passer d’une personne bipolaire suicidaire à une personne raisonnablement fonctionnelle. Le deuxième, qui s’est produit au cours de l’année dernière, a été de trouver quelque chose que l’on pourrait appeler un amour de soi persistant, ou une assurance de soi, ou, comme j’aime l’appeler, un état de Okay Profond.
Le Okay Profond n’est pas le sentiment d’être génial tout le temps. Au lieu de cela, c’est le bannissement total de l’auto-détestation. C’est la désactivation de la partie de mon esprit qui s’attaquait autrefois à elle-même. C’est la compréhension intuitive que je ne suis qu’une des ouvertures à travers lesquelles l’univers s’exprime, alors pourquoi devrais-je me haïr ? C’est le sentiment que, bien que je puisse faire des erreurs, ma valeur fondamentale est indiscutable – je n’ai aucun dommage essentiel, je ne suis pas pollué, je vais bien.
Je ne me suis jamais senti aussi bien. Et c’est seulement maintenant que je suis conscient du temps que j’ai gaspillé à me mépriser, même lorsque j’étais le plus fonctionnel. C’était beaucoup de temps. »
📼 Vidéo du lundi
when guys brag about how much they work